Dossier n°9732 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Louis Nicolas

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 28/05/1893
Date de décès : //
Profession : Notaire

Méliane (Le Gac) Nicolas

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 24/04/1904
Date de décès : //
Profession : mère au foyer, mère de 5 enfants
    Localisation Ville : Pisany (17600)
    Département : Charente-Maritime
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Louis-Joseph Nicolas
     

    Mélanie Nicolas

    Louis-Joseph Nicolas était notaire à Pisany (Charente-Maritime). Grand blessé de la Guerre de 1914-1918 durant laquelle il avait perdu un bras, il était attaché aux traditions républicaines et opposé à l’Occupation allemande. Mélanie, sa femme, gérait avec autorité une grande maisonnée composée de ses quatre enfants dont Maryse sa fille aînée, et de sa sœur Monette avec sa petite fille, son mari étant prisonnier de guerre en Allemagne. Maryse et Monette, animées par un sentiment de résistance, partirent habiter à Périgueux irritées par la présence constante des Allemands à Pisany du fait de sa proximité du front de l’Atlantique. Par hasard, elles y rencontrèrent Raphaël Finkler et Léon Lichtenberg qui avaient créé en juin 1943 Le Mouvement National contre le Racisme (MNCR) affilié à la MOI, dans les rangs duquel elles s’engagèrent comme agentes de liaison. Résistants et Juifs, les deux jeunes hommes prirent le maquis à la fin de 1943. Raphaël avait ainsi laissé ses parents, Ida et Benjamin Finkler, dans une situation précaire et particulièremnt vulnérable. Il fallut donc les mettre à l’abri. Louis-Joseph et Mélanie, informés par Maryse et Monette, offrirent de les héberger à Pisany. A quelques jours d’intervalle, Maryse escorta Ida munie de faux papiers au nom d’Isabelle Blanc et Monette escorta Benjamin lui aussi muni de faux papiers au nom de Nortmer. Arrivées à bon port, Maryse et Monette rentrèrent à Périgueux reprendre leurs activités clandestines. Les Finkler trouvèrent refuge à titre gracieux chez les Nicolas jusqu’à la Libération, protégés de la déportation. Après leur départ de Périgueux de nombreux membres de leur famille avaient été victimes des rafles et déportés dans l’Est où ils périrent. Les Nicolas prirent de grands risques pour les sauver, car leur deumeure recevait les visites fréquentes d’officiers allemands et de notables, Me Nicolas étant une personnalité locale de premier plan.    

    Le 30 mai 2002, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Mélanie et Louis-Joseph Nicolas le titre de Juste parmi les Nations.

     

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