Les Justes
Année de nomination : 2002Guy Verrier
Année de nomination : 2002Date de naissance : 26/06/1869
Date de décès : 18/06/1953
Profession : Maire
Valentine (Soupey) Verrier
Année de nomination : 2002Date de naissance : 14/07/1873
Date de décès : 01/03/1944
Profession : Agricultrice
Département : Yonne
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
L'histoire
Valentine Verrier
Guy Verrier
Valentine et Guy Verrier étaient agriculteurs à Vassy-sous-Pisy (Yonne) où Guy exerçait la fonction de maire depuis plus de quarante ans. Le couple avait dépassé les 70 ans et ses enfants étaient adultes. En juillet 1942, Marie-Thérèse Verrier, l’une des filles, coiffeuse à Paris, dêmanda à ses parents d’héberger Henriette Szufler, une fillette juive abandonnée dont les parents venaient d’être déportés. Guy répondit : « Qu’elle vienne le plus tôt possible ! ». Après l’arrestation de sa mère au cours de la rafle du Vel’d’Hiv, Henriette avait erré dans les rues et retrouvé des amis de ses parents. Ces derniers connaissaient Marie-Thérèse qui proposa de la cacher à Vassy. Le fils de ces amis, âgé de 14 ans, convoya Henriette en train chez les Verrier où elle fut reçue « comme une membre de la famille». Valentine était de santé fragile, mais Guy prit l’enfant en charge et s’occupa personnellement de sa scolarité. Du fait de sa fonction de maire, il était chargé du recensement mensuel des Juifs de la commune exigé par la Kommandantur. Il envoyait régulièrement un «ètat néant». Après le décès de Valentine, Guy partit s’installer chez sa fille aînée Jane et son gendre René Godard de Donville qui exploitaient une ferme voisine. Il emmena Henriette avec lui et les Godard « l’adoptèrent » à leur tour « comme l’enfant de la famille ». Elle allait à l’école avec Michel, le plus jeune de leurs fils, et participait avec lui aux travaux de la ferme. Elle fut hébergée chez eux à titre gracieux jusqu’à la Libération. Une tante vint la rechercher, ses parents étant morts dans les camps. Cette nouvelle séparation fut douloureuse mais bien qu’elle soit souvent revenue les voir durant les vacances, les liens se sont lentement espacés, jusqu’à tout récemment. Henriette a pourtant toujours voué une grande reconnaissance aux Verrier et aux Godard qui lui ont sauvé la vie.
Le 30 mai 2002, Yad Vashem a décerné à Valentine et Guy Verrier ainsi qu’à Jane et René Godard de Donville le titre de Juste des Nations.
Documents annexes
Article de presse – L'Yonne républicaine du 03/04/2003 12 janvier 2014 09:06:38 |
Articles annexes
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