Dossier n°9734 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Guy Verrier

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 26/06/1869
Date de décès : 18/06/1953
Profession : Maire

Valentine (Soupey) Verrier

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 14/07/1873
Date de décès : 01/03/1944
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Vassy-sous-Pisy (89420)
    Département : Yonne
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    Valentine Verrier
     

    Guy Verrier
    Valentine et Guy Verrier étaient agriculteurs à Vassy-sous-Pisy (Yonne) où Guy exerçait la fonction de maire depuis plus de quarante ans. Le couple avait dépassé les 70 ans et ses  enfants étaient adultes. En juillet 1942, Marie-Thérèse Verrier, l’une des filles, coiffeuse à Paris, dêmanda à ses parents d’héberger Henriette Szufler, une fillette juive abandonnée dont les parents venaient d’être déportés. Guy répondit : « Qu’elle vienne le plus tôt possible ! ». Après l’arrestation de sa mère au cours de la rafle du Vel’d’Hiv, Henriette avait erré dans les rues et retrouvé des amis de ses parents. Ces derniers connaissaient Marie-Thérèse qui proposa de la cacher à Vassy. Le fils de ces amis, âgé de 14 ans, convoya Henriette en train chez les Verrier où elle fut reçue « comme une membre de la famille». Valentine était de santé fragile, mais Guy prit l’enfant en charge et s’occupa personnellement de sa scolarité. Du fait de sa fonction de maire, il était chargé du recensement mensuel des Juifs de la commune exigé par la Kommandantur. Il envoyait régulièrement un «ètat néant». Après le décès de Valentine, Guy partit s’installer chez sa fille aînée Jane et son gendre René Godard de Donville qui exploitaient une ferme voisine. Il emmena Henriette avec lui et les Godard « l’adoptèrent » à leur tour « comme l’enfant de la famille ». Elle allait à l’école avec Michel, le plus jeune de leurs fils, et participait avec lui aux travaux de la ferme. Elle fut hébergée chez eux à titre gracieux jusqu’à la Libération. Une tante vint la rechercher, ses parents étant morts dans les camps. Cette nouvelle séparation fut douloureuse mais bien qu’elle soit souvent revenue les voir durant les vacances, les liens se sont lentement espacés, jusqu’à tout récemment. Henriette a pourtant toujours voué une grande reconnaissance aux Verrier et aux Godard qui lui ont sauvé la vie.     

    Le 30 mai 2002, Yad Vashem a décerné à Valentine et Guy Verrier ainsi qu’à Jane et René Godard de Donville le titre de Juste des Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - L'Yonne républicaine du 03/04/2003Article de presse – L'Yonne républicaine du 03/04/2003
    12 janvier 2014 09:06:38

    Articles annexes

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