Les Justes
Jean Ferrari
Année de nomination : 2002Date de naissance : 22/12/1895
Date de décès : 20/12/1971
Profession : Inspecteur des impôts
Jeanne (Ferrari) Martin
Année de nomination : 2002Date de naissance : 26/08/1924
Date de décès : //
Profession : Collégienne
Marie (Delbast) Ferrari
Année de nomination : 2002Date de naissance : 28/08/1891
Date de décès : 23/10/1989
Profession : sans profession
Pierre Ferrari
Année de nomination : 2002Date de naissance : 04/10/1926
Date de décès : 20/09/2009
Profession : Collégien
Département : Paris
Région : Ile-de-France
Lieu de mémoire
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Jean Ferrari, inspecteur des impôts, vivait avec sa femme et ses deux enfants, Jeanne, 18 ans, et Pierre, 16 ans, à Paris. Ils étaient farouchement opposés à l’occupant. Pierre faisait ses études secondaires au lycée « Rollin » renommé « Jacques Decour » et avaient trois camarades juifs : Emile Tenenboïm, Daniel Rabinovitch et Maurice Pfeiffer. Jean avait proposé de venir en aide, en cas de nécessité, à leurs familles qu’il fréquentait par le biais des enfants. Le 15 juillet 1942, suite aux rumeurs de rafles, les Ferrari offrirent le gîte à la famille Pfeiffer venue demander asile. Ils étendirent des matelas dans le salon pour la nuit. Le 24 septembre 1942, Pierre fut témoin de l’arrestation de la mère de son ami Émile, de nationalité roumaine, qui, emportée en autobus à Drancy, l’implora de la plate forme de sauver ses enfants, de nationalité française. Pierre se rendit en toute hâte à l’appartement des Tenenboïm et, avec l’accord de ses parents, ramena chez lui son ami Emile, son père, apatride, et sa sœur Rosette, 12 ans. Les Ferrari logèrent Emile et son père dans leur chambre de bonne du 6ième étage alors que Jeanne partagea son lit avec Rosette. Ils furent hébergés durant trois mois jusqu’à ce qu’ils trouvent des abris sûrs : le père à Paris, les deux jeunes dans l’Essonne. Pierre eut aussi le temps de ramener de leur appartement quelques effets personnels pour accommoder leur séjour. Le 24 janvier 1944, ce fut Daniel Rabinovitch que les Ferrari accueillirent. Protégés jusqu’à lors par leur nationalité britannique, les Rabinovitch étaient à leur tour menacés d’arrestation. Daniel resta caché chez les Ferrari cinq semaines durant lesquelles Pierre partagea son lit avec lui. Ses parents et sa sœur furent hébergés chez des amis. Les Ferrari ouvrirent généreusement leur logis à titre gracieux et on pris part au sauvetage de huit personnes en danger.
Le 30 mai 2002, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie et Jean Ferrari et leurs enfants Jeanne et Pierre le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
Jusqu’en 1944, les époux Rabaud et leurs deux enfants, juifs de nationalité britannique, ont réussi à échapper aux arrestations. Cependant, début 44, les autorités allemandes ont décidé d’arrêter également les juifs britanniques. C’est ainsi que le 23 janvier 1944, un inspecteur se rend au domicile des Rabaud, mais il accepte finalement de les laisser fuir.
Daniel Rabaud trouve refuge chez son camarade de 6ème, Pierre Ferrari. Jean et Marie Ferrari ont accueilli Daniel comme un fils pendant plus d’un mois et ce malgré les risques. Jean Ferrari, inspecteur des impôts, était fonctionnaire et donc particulièrement exposé.
Mais Jean et Marie Ferrari n’en étaient pas à leur premier accueil de personnes menacées. Ils ont, avec leurs deux enfants Pierre et Jeanne, donné successivement refuge à des membres de familles amies, les Tenemboïm, les Rabinovitch et le fils Pfeiffer, également dans la classe de Pierre.
Toutes ces personnes ont à des moments critiques trouvé la porte ouverte chez les Ferrari et c’est bien grâce à cette attitude héroïque que des descendants de ces familles sont parmi nous aujourd’hui.
Documents annexes
MARTIN-FERRARI Jeanne | |
Dossier 9737 – Ferrari; Articles de presse |