Les Justes
Roger Bonhoure
Année de nomination : 2002Date de naissance : 17/05/1921
Date de décès : 01/01/2017
Profession : Secrétaire de Mairie
Département : Cantal
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire

Roger BONHOURE en 1939
La famille Malkin originaire de Lorraine quitte Metz et à la fin de l’exode et arrive à Agde dans l’Hérault. Le docteur Isaac Malkin qui a pris contact avec la direction de l’OSE à Montpellier commence à travailler comme volontaire au camp d’internement d’Agde et quand celui-ci est fermé, il travaille au camp de Rivesaltes. C’est le premier médecin juif à se proposer bien qu’étranger dès octobre 1940 pour organiser le secours médical et social dans les camps du Sud. D’octobre 1940 à janvier 1941, Issac organise la libération et le transfert de nombreux enfants juifs vers des maisons d’enfants de l’OSE entre autres. Ses activités sont multiples ; consultations quotidiennes, campagnes de vaccination systématique des enfants contre la diphtérie et le tétanos.
En mai 1942 Henriette son épouse est nommée officieusement par l’OSE responsable de la Maison d’Enfants des Amitiés Chrétiennes à Vic-sur-Cère. C’est alors qu’elle prend contact avec le secrétaire-adjoint de mairie, Roger Bonhoure, un auvergnat de 21 ans. Cette maison d’enfants est ouverte à l’initiative de l’abbé Alexandre Glasberg et gérée conjointement par l’Amitié Chrétienne et l’OSE (Œuvre de Secours à l’Enfance). L’établissement, dirigé par le Dr. Malkin et sa femme Henriette, accueille des jeunes adolescents d’origine juive qui pour la plupart ont été extraits des camps du sud de la France par les soins de l’abbé Glasberg.
Les Malkin se lient alors d’amitié avec Roger Bonhoure qui est hostile à l’Occupation allemande. Il fait établir des vraies-fausses cartes d’identité pour toute la famille Malkin qui s’appelle désormais la famille Martin, ainsi que pour des jeunes filles majeures de la Maison d’Enfants. Il le fait pour des raisons humanitaires et avec beaucoup de compassion malgré les dangers encourus. A l’époque, le Maire et le préfet sont des collaborateurs notoires et le chef de la milice régionale s’est installé à Vic-sur-Cère.
Roger a sauvé beaucoup de juifs traqués voués à une mort certaine ; comme Hélène Turner-Lentschener, réfugiée juive qui a fui la Belgique, a été internée à Gurs, puis à Rivesaltes avec ses parents. Elle est par la suite envoyée à Vic-sur-Cère alors que ses parents sont déportés et assassinés dans les camps. Après les arrestations de l’été 1942, Roger Bonhoure accepte de fournir une « vraie » fausse carte d’identité à Hélène. Elle peut ainsi, grâce à ce précieux document, s’installer à Saint-Etienne et y obtenir un travail.
Le 1er août 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Roger Bonhoure, le titre de Juste parmi les Nations.

Roger BONHOURE
Documents annexes
Article de presse – La Montagne du 22/07/2004 | ||
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Article de presse – La Montagne du 16/07/2004 | ||
Article de presse | ||