Dossier n°9784 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Roger Bonhoure

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 17/05/1921
Date de décès : 01/01/2017
Profession : Secrétaire de Mairie
    Localisation Ville : Vic-sur-Cère (15800)
    Département : Cantal
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Roger Bonhoure, 21 ans en 1942, était secrétaire de mairie à Vic-sur-Cère (Cantal). Le village abritait une maison d’enfants ouverte à l’initiative de l’abbé Alexandre Glasberg et gérée conjointement par l’Amitié Chrétienne et l’OSE. L’établissement, dirigé par le Dr. Malkin et sa femme Henriette tous deux originaires de Lorraine, accueillit des jeunes adolescents d’origine juive, qui pour la plupart avaient été extraits des camps du sud de la France par les soins de l’abbé Glasberg. Hélène Turner-Lentschener, réfugiée juive qui avait fui la Belgique, avait été internée à Gurs, puis à Rivesaltes avec ses parents. Ensuite elle fut envoyée à Vic-sur-Cère alors que ses parents étaient déportés et assassinés dans les camps. Les Malkin se lièrent d’amitié avec Roger Bonhoure qui était hostile à l’occupation allemande. Après le drame des arrestations de l’été 1942, il accepta de fournir une « vraie » fausse carte d’identité à Hélène, pour des raisons purement humanitaires. Elle put ainsi, grâce à ce précieux document, s’installer à Saint-Etienne et y obtenir un travail. Ensuite, Roger confectionna des papiers d’identité semblables à d’autres pensionnaires de Vic-sur-Cère, prenant de grands risques car le maire était collaborateur et le chef de la Milice régionale résidait dans la localité. En décembre 1942, l’abbé Glasberg informa les Malkin qu’ils devaient abandonner la direction de l’établissement parce que leur origine juive était connue. Roger leur fournit alors les pièces d’identité nécessaires pour plonger dans la clandestinité ainsi qu’à la sœur d’Henriette, Jeanne Frenkel. Cette dernière, assistante sociale de l’établissement, continua à prodiguer son assistance dans les rangs du circuit Garel, en recherchant des caches et des familles d’accueil et accompagnant des enfants de l’OSE vers un havre sûr. Roger distribua un grand nombre de ces « vraies » fausses cartes d’identité dont les récipiendaires ne connaissaient généralement pas l’origine. Ainsi contribua-t’il au sauvetage de nombreux Juifs en danger.

    Le 1er août 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné à Roger Bonhoure le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Montagne du 22/07/2004Article de presse – La Montagne du 22/07/2004
    Article de presse - La Montagne du 16/07/2004Article de presse – La Montagne du 16/07/2004
    Article de presse Article de presse
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    Article de presse - L'Union du Cantal du 24/07/2004Article de presse – L’Union du Cantal du 24/07/2004

    Les médias externes :