Dossier n°9789 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Clément Vidaillan

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 25/04/1905
Date de décès : 08/12/1958
Profession : Cultivateur

Marie-Rose (Touzac) Vidaillan

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 08/11/1911
Date de décès : 27/08/1990
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Goudourville (82400)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Marie-Rose et Clément Vidaillan étaient métayers à Goudourville (Tarn-et-Garonne) où ils élevaient cinq enfants dont l’aînée avait 13 ans. En 1942, ils accueillirent et cachèrent chez eux Joseph Brenig, 19 ans, jusqu’en été 1944, date à laquelle il partit rejoindre les maquis du Tarn-et-Garonne. Quand Joseph arriva, ils mirent un couvert de plus sur la table et Marie-Rose se débrouillait pour faire manger tout son monde avec les produits de la ferme. Convoyé chez les Vidaillan par Andrée Lehman, une jeune assistante sociale de la «Sixième», Joseph y fut intégré comme un membre de la famille. Il aidait aux travaux de la ferme. Andrée venait régulièrement le visiter en bicyclette pour le munir des coupons d’alimentation fournis par le Dr. Hirsch, jusqu’à la déportation de ce dernier. Les Eclaireurs Israélites de France avaient mis Joseph en contact avec Andrée après son évasion du camp des Milles. En 1938, le couple Brenig et ses deux fils, Juifs autrichiens, avaient quitté Vienne au moment de l’Anschluss. Ils s’étaient d’abord réfugiés en Belgique et ensuite, avec l’invasion allemande, dans le sud de la France. Joseph et son père furent internés au camp des Milles, sa mère et son frère assignés à résidence à Marseille. Le 11 août 1942, ses parents et son frère furent déportés, via Drancy, à Auschwitz où ils périrent. Par chance, Joseph avait réussi à s’enfuir un jour avant les déportations. Il s’était caché plusieurs semaines à Marseille jusqu’à sa prise en charge par les réseaux d’entraide de la communauté juive. Les Vidaillan lui offrirent leur protection et firent en sorte qu’aucun des voisins ne sache que Joseph était juif. Il lui permirent d’avoir la vie sauve jusqu’à la fin des persécutions.

    Le 1er août 2002, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie-Rose et Clément Vidaillan, le titre de Juste parmi les Nations.

    Article de presse -La Dépêche du 18/06/2004
    Invitation cérémonie Vidaillan

     




    Mis à jour il y a 4 mois.