Dossier n°9806A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Auguste Massa

Année de nomination : 2002
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Cantonnier

Marie Massa

Année de nomination : 2002
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Nice (06000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Auguste Massa était cantonnier et résidait avec sa femme à Nice. Il connaissait Yves Durandy, jeune secrétaire au poste de police du 6ème arrondissement de la ville. Auguste croisait à l’occasion les membres de la famille Nekhom, des Juifs déchus de leur nationalité française, assignés à résidence à Nice. Ils avaient loué une villa dans le quartier où il travaillait. En février 1944,  la Gestapo fit une descente à la villa des Nekhom. Par chance, leur fils Marc, 12 ans, était au lycée Massena et leur fille Irène, 20 ans, occupée ailleurs. Les parents échappèrent par miracle à l’arrestation. Profitant d’un moment d’inattention des policiers, M. Nekhom sauta par la fenêtre et dans sa fuite croisa  Auguste qui le prit sous sa protection et le cacha chez lui. Ce dernier repartit ensuite sortie au point de ralliement convenu par la famille pour les cas de danger, afin de chercher Mme Nekhom et ses enfants. Il hébergea le couple et Marc pour la nuit alors qu’Irène trouva refuge auprès de connaissances. Le lendemain, il fit venir à son domicile Yves Durandy, affilié au «Réseau Tartare» de la Résistance. Le policier enregistra une plainte pour vol à la villa comme si les Nekhom s’étaient rendus eux-mêmes au commissariat, de sorte qu’ils  puissent revendiquer des réparations ultérieurement. Ensuite, il hébergea le couple chez ses parents, Thimothée et Marie Durandy, qui mirent à leur disposition une maison ancestrale qu’ils possédaient à Sausses, un village de 60 habitants perché dans les Alpes de Haute Provence. Marie, employée des chemins de fer, organisa d’abord le transfert des parents en train et ensuite celui des enfants. Yves revint lui-même à Sausses leur apporter des faux papiers et les recommander au curé pour qu’il leur fournisse des titres de ravitaillement. Ils y restèrent jusqu’à la Libération. Rescapés d’une chasse poursuite dramatique, le couple Nekhom et ses deux enfants ont survécu grâce à la bravoure héroïque de leurs sauveurs.

    Le 20 octobre 2002, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marie et Thimothée Durandy et leur fils Yves ainsi qu’à Auguste Massa et sa femme, le titre de Juste parmi les Nations.

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 3 mois.