Les Justes
Année de nomination : 2002Henriette Gateault
Année de nomination : 2002Date de naissance : 27/03/1901
Date de décés : 20/03/1993
Profession : Femme au foyer
Département : Indre
Région : Centre-Val de Loire
Cérémonies
L'histoire
Palmire et Paul BĂ©al, grands’parents au moment des faits, Ă©taient agriculteurs Ă Bouquemaison (Somme). Raymond Rakhowitz, 21 ans ½, qu’ils sauvèrent de la dĂ©portation a tĂ©moignĂ© que Palmire : « …grande patriote, veuve de guerre [de 1914-1918], ne supportait pas l’occupation du sol français par les Allemands et leurs exactions… [Elle] a agi tout naturellement pour essayer de sauver un petit voisin ainsi que son père dans l’adversitĂ© du fait de l’ennemi ». LĂ©on Rakhowitz, vĂ©tĂ©ran de 1914-1918, s’était installĂ© avec sa famille Ă Bouquemaison en 1927. Leur maison Ă©tait voisine de celle des BĂ©al avec lesquels ils entretenaient de bonnes relations ainsi qu’avec les autres habitants du village. Le 7 janvier 1944, des policiers allemands se prĂ©sentèrent au domicile des Rakhowitz. LĂ©on travaillait aux champs et sa fille Ginette Ă©tait absente. Raymond, souffrant de tuberculose pulmonaire, Ă©tait allitĂ© au second Ă©tage. Il entendit les policiers ordonner Ă sa mère de prĂ©parer sa valise et de les suivre. Discernant un accent allemand, Raymond, encore en pyjama, sauta par la fenĂŞtre cĂ´tĂ© jardin, contourna un tas de fumier, enjamba une haie Ă©pineuse pour aller frapper Ă la porte des BĂ©al. Il expliqua Ă Palmire, surprise, que les Allemands Ă©taient Ă son domicile. Elle l’accueillit immĂ©diatement et le cacha dans son lit. Entre temps, Ginette, rentrĂ©e au moment oĂą les Allemands emmenaient sa mère, fut arrĂŞtĂ©e elle aussi. Toutes deux furent dĂ©portĂ©es et mises Ă mort Ă Auschwitz. LĂ©on apprit l’arrestation de sa femme et sa fille le soir, au retour de son travail. Paul et Palmire hĂ©bergèrent gracieusement le père et le fils pendant plusieurs jours, le temps qu’ils mĂ©nagent une cachette sĂ»re chez des parents proches dans la rĂ©gion parisienne. Un voisin cultivateur, Jules Devillers, transporta les fugitifs dans sa voiture hippomobile jusqu’à la gare. Plus tard, LĂ©on dĂ©cida de retourner Ă Bouquemaison oĂą il fut employĂ© comme ouvrier agricole. Raymond qui a survĂ©cu ainsi que son père Ă©voque la solidaritĂ© sans faille de tous leurs voisins proches. Ils ont gardĂ© une reconnaisance particulière Ă l’égard de Paul et Palmire qui leur tendirent une main gĂ©nĂ©reuse Ă un moment critique.   Â
Le 20 octobre 2002, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Palmire et Paul BĂ©al le titre de Juste parmi les Nations.
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Le témoignage
En 1944, la famille Rakhowitz : les parents, Loeb et Ferdinande plus les 2 enfants, Ginette et Raymond (né en 22) habitent à Bouquemaison (Somme) depuis 17 ans. Le 7 janvier 44, la Gestapo se présente à leur domicile pour les arrêter tous les 4. Le père se trouvait aux champs où il travaillait, la jeune fille était en courses dans le village. Raymond était couché dans sa chambre car malade.
Sans prendre le temps de passer un vĂŞtement, Raymond s’enfuit par la fenĂŞtre de sa chambre et se rĂ©fugie chez une voisine, Mme Beal. Il y sera rejoint par son père (sa mère et sa soeur ne peuvent Ă©chapper Ă la Gestapo). Ils pourront rester chez les Beal durant 3 Ă 4 jours, logĂ©s, nourris gratuitement.
Grâce à un autre voisin, M. Devillers, ils rejoindront la gare voisine pour se rendre à Paris. Ils seront sains et saufs tous les deux.
Documents annexes
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Article de presse octobre 2000 17 avril 2017 08:00:02 |
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Article de presse octobre 2000 17 avril 2017 07:59:35 |
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Article de presse du 21/10/2000 17 avril 2017 07:58:55 |
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Invitation cérémonie 17 avril 2017 07:58:19 |
Articles annexes
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