Les Justes
Année de nomination : 2002François Dhollande
Année de nomination : 2002Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Cultivateur, boucher
Henriette (Raux) Dhollande
Année de nomination : 2002Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Cultivatrice, bouchère, mère de 11 enfants
Département : Pas-de-Calais
Région : Hauts-de-France
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
François et Henriette Dhollande avec leurs filles
Henriette et François Dhollande étaient agriculteurs et tenaient un café-épicerie-boucherie attenant à leur ferme située à Ostreville (Pas-de-Calais). Ils avaient 11 enfants. En 1942, leurs deux fils aînés étaient èloignés du domicile familial: l’un était prisonnier de guerre, l’autre déporté en Allemagne pour faits de résistance. Quand les Dhollande accueillirent les deux petits juifs, Jacques Krystal, 2 ans, et sa sœur Hélène, 4 ans, « ils remplacèrent les deux frères partis » écrivit l’un des fils. Lors d’un contrôle allemand, François présenta avec sang froid le livret de famille contenant la liste des 11 noms. Avec les deux petits réfugiés, l’officier trouva que le compte était bon. Jacques et Hélène avaient perdu leur père en février 1942, décédé en camp d’internement. La situation des Juifs s’aggravant, leur mère, veuve avec deux enfants en bas âge à sa charge, demanda à sa cousine, commerçante à St-Pol près de Lille, de leur trouver une famille d’accueil. Des relations l’adressèrent aux Dhollande qui l’assurèrent que « les deux orphelins seront à l’abri et choyés ». François prit aussitôt le train pour Paris pour ramener les petits qui furent accueillis et élevés « comme leurs propres enfants ». De fait, comme le couple était très occupé par ses affaires, les deux petits furent pris en charge par les plus grands. Clara, la fille aînée, s’occupa d’Hélène et lui faisait tous les jours ses anglaises. Léontine sa cadette, 22 ans, s’occupa de Jacques et lui apprit le français car il ne parlait que le yiddisch. Pour le garçon, Léontine avait toujours été « sa maman ». Malgré la présence constante des Allemands au café du fait de la proximité d’une base de lancement de V1 et V2, les enfants coulèrent une vie heureuse auprès des Dhollande qui voulaient les adopter. Quand leur mère revint les chercher après la guerre, la séparation fut très douloureuse. Ils gardèrent pour les Dhollande une gratitude durable et une vive affection.
Le 24 octobre 2002, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Henriette et François Dhollande le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Artois Actulité 10 février 2016 09:05:42 | |
Invitation cérémonie 10 février 2016 09:04:19 |
Articles annexes
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