Dossier n°9823 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

François Dhollande

Année de nomination : 2002
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Cultivateur, boucher

Henriette Dhollande Raux

Année de nomination : 2002
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Cultivatrice, bouchère, mère de 11 enfants
    Localisation Ville : Ostreville (62130)
    Département : Pas-de-Calais
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    François et Henriette Dhollande avec leurs filles
    Henriette et François Dhollande étaient agriculteurs et tenaient un café-épicerie-boucherie attenant à leur ferme située à Ostreville (Pas-de-Calais). Ils avaient 11 enfants. En 1942, leurs deux fils aînés étaient èloignés du domicile familial: l’un était prisonnier de guerre, l’autre déporté en Allemagne pour faits de résistance. Quand les Dhollande accueillirent les deux petits juifs, Jacques Krystal, 2 ans, et sa sœur Hélène, 4 ans, « ils remplacèrent les deux frères partis » écrivit l’un des fils. Lors d’un contrôle allemand, François présenta avec sang froid le livret de famille contenant la liste des 11 noms. Avec les deux petits réfugiés, l’officier trouva que le compte était bon. Jacques et Hélène avaient perdu leur père en février 1942, décédé en camp d’internement. La situation des Juifs s’aggravant, leur mère, veuve avec deux enfants en bas âge à sa charge, demanda à sa cousine, commerçante à St-Pol près de Lille, de leur trouver une famille d’accueil. Des relations l’adressèrent aux Dhollande qui l’assurèrent que « les deux orphelins seront à l’abri et choyés ». François prit aussitôt le train pour Paris pour ramener les petits qui furent accueillis et élevés « comme leurs propres enfants ». De fait, comme le couple était très occupé par ses affaires, les deux petits furent pris en charge par les plus grands. Clara, la fille aînée, s’occupa d’Hélène et lui faisait tous les jours ses anglaises. Léontine sa cadette, 22 ans, s’occupa de Jacques et lui apprit le français car il ne parlait que le yiddisch. Pour le garçon, Léontine avait toujours été « sa maman ». Malgré la présence constante des Allemands au café du fait de la proximité d’une base de lancement de V1 et V2, les enfants coulèrent une vie heureuse auprès des Dhollande qui voulaient les adopter. Quand leur mère revint les chercher après la guerre, la séparation fut très douloureuse. Ils gardèrent pour les Dhollande une gratitude durable et une vive affection.  

    Le 24 octobre 2002, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Henriette et François Dhollande le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Artois ActulitéArticle de presse – Artois Actulité
    10 février 2016 09:05:42
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    10 février 2016 09:04:19

    Articles annexes

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