Les Justes
Marie (Sentenac) Diu
Année de nomination : 2003Date de naissance : 20/09/1910
Date de décès : 26/12/2013
Profession : sans profession
Département : Haute-Garonne
Région : Occitanie
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Marie Diu et son mari résidaient à Toulouse (Haute-Garonne), avec leur fille unique de 10 ans. Elle était sans profession et son mari travaillait comme chauffeur. Le couple habitait au rez-de-chaussée d’un immeuble et avait pour voisins les quatre membres de la famille Liberman, d’origine juive. Après l’occupation allemande de la zone sud, M. Liberman tenta de passer clandestinement la frontière espagnole pour rejoindre les forces de la France Libre. Il fut arrêté et déporté. Il eut la chance d’échapper à la mort, mais sortit des camps dans un état de santé critique. La menace des rafles devenant plus pressante, Marie Diu proposa de sa propre intiative d’envoyer Jacques, 9 ans, le plus jeune des fils Liberman, à la campagne chez sa famille au village de Miremont, à 25 km de Toulouse. Sous le nom de Lemoine, Jacques fut scolarisé et devint enfant de chœur. Seuls les membres de la famille de Marie, le curé et l’instituteur étaient au courant de son identité juive. Un jour de mai 1943, la Gestapo et la Milice procédèrent à une rafle dans le quartier des Liberman à Toulouse. Marie Diu intervint une seconde fois. Le soir de la rafle, elle hébergea dans son logement du rez-de-chaussée Mme Liberman et Edmond, son aîné âgé de 14 ans. Les risques qu’elle encourait étaient très grands du fait des fouilles rigoureuses menées par les policiers dans les immeubles. Les Juifs étaient de plus en plus menacés. Maria proposa d’envoyer Edmond et sa mère à Miremont. Elle leur trouva une petite maison isolée et inoccupée où Jacques vint les rejoindre. Cette maison leur servit d’abri sûr jusqu’à la Libération. Les deux familles gardèrent des liens solides et les Liberman vouèrent à Maria une reconnaissance durable.
Le 29 janvier 2003, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Diu le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – La dépêche 2003 | |
Invitation cérémonie |