Dossier n°9925 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Marcelle (Gardier) Noël

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 05/10/1896
Date de décès : 10/04/1984
Profession : sans profession
    Localisation Ville : La Varenne Saint Hilaire (94210)
    Département : Val-de-Marne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Marcelle NOEL
    Marcelle Noël résidait à La Varenne (Val de Marne). Après le décès en 1942 de son mari, artisan décédé en 1942, elle vivait avec ses deux filles, Jacqueline, 14 ans, et Monique, 12 ans. Son fils aîné Jacques, 19 ans, avait rejoint les Forces de la France Libre. Monique avait une voisine et amie de classe, Rachel Ruderman, devenues deux inséparables. Son père, ingénieur et juif étranger, fut radié en 1940 de sa profession par la législation anti-juive de Vichy et pressentant le pire, confia sa fille à Marcelle. Arrêté, il mourut en déportation. Marcelle hébergea Rachel et prit soin d’elle comme de sa propre fille, jusqu’en fin 1942, lorsque sa famille la plaça en internat à Voiron. A proximité du domicile des Noël, se trouvait un orphelinat juif géré par « La Colonie Scolaire », le dispensaire de la rue Amelot à Paris. Marcelle se lia d’amitié avec sa directrice, Mme Youchnovetsky, que la famille appelait Mme Alexandre tout court. Quand l’établissement fut menacé par les rafles, Mme Alexandre demanda à Marcelle de cacher quelques unes de ses pensionnaires. Elle recueillit les quatre sœurs Rozenfeld : Fanny, 16 ans, Berthe, 14 ans, Rachel, 13 ans et Marie, 10 ans. D’autres, cachés dans la cave, n’y séjournèrent qu’une nuit. Par la suite, Mme Alexandre et son mari, médecin, durent eux-mêmes prendre la fuite et trouvèrent refuge dans cette même cave. Les Bourdonnet, leurs voisins, soupçonnaient les activités clandestines des Noël mais n’en divulguèrent rien, protégeant ainsi les fugitifs de la déportation et la famille de la dénonciation. Une lettre de remerciements envoyée à Marcelle en 1946 par les dirigeants de « La Colonie Scolaire » confirme le sauvetage bénévole et généreux d’enfants juifs qu’elle effectua durant l’Occupation. Rachel a conservé de solides liens d’affection avec celle qu’elle considère comme son sauveur.           

    Le 3 février 2003, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marcelle Noël le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Invitation cérémonie NoëlInvitation cérémonie Noël
    1 juillet 2014 15:20:54

    Articles annexes

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