Dossier n°9926 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Germaine Ballini Sibard

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 14/11/1893
Date de décès : 25/07/1966
Profession : Commerçante
    Localisation Ville : Bordeaux (33000)
    Département : Gironde
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Germaine Ballini
    Germaine Ballini résidait à Bordeaux (Gironde) et comptait parmi ses amis de longue date Emile et Rachel Meyer, Juifs résidant à Saint-Jean-de-Luz, en zone occupée. En mai 1942, grâce à ses relations avec la Résistance, elle leur procura des faux papiers d’identité et les aida à franchir la ligne de démarcation pour passer en zone sud où ils purent se cacher et échapper à la déportation. Elle avait un fils de 21 ans engagé dans la marine marchande. Opposé à l’Occupation comme sa mère, il rejoignit les Forces de la France Libre et se distingua au combat. Germaine partit chercher les Meyer à Saint-Jean-de-Luz et les prit en charge le long d’un long périple passant par Bayonne et Puyo. Ils se dirigèrent ensuite vers Saliès de Béarn où Germaine avait vécu auparavant et où elle avait de nombreuses relations qui facilitèrent le passage clandestin. En route, ils furent contrôlés par une patrouille allemande. En présentant ses papiers, Rachel Meyer eut un moment d’hésitation à déclarer sa nouvelle identité. Germaine réagit derechef, l’invectivant « Et bien Marguerite, présente tes papiers à ce Monsieur ! » et la secoua de sa torpeur. L’Allemand constata ainsi que le prénom utilisé par Germaine correspondait à celui figurant sur les papiers de Rachel et s’en contenta. Ainsi franchirent-ils sans encombre cette étape dangereuse où les arrestations étaient fréquentes. Une fois à Saliès de Béarn, Germaine et les Meyer furent hébergés chez des amis avant de franchir la ligne, entre le passage de deux patrouilles allemandes. Arrivés à Pau, Etienne Ballini, le frère de Germaine leur offrit le gîte jusqu’à ce qu’ils trouvent une cache dans une ferme isolée. Germaine fut arrêtée et déportée en Allemagne, suspecte d’activités clandestines. Elle ne fut libérée qu’en 1945. Avant de s’éteindre, Emile Meyer rappela à ses enfants de ne jamais oublier que leurs parents devaient leur vie à ce que Germaine avait fait pour eux.    

    Le 3 février 2003, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Germaine-Thérèse Ballini-Sibard le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Le témoignage

    Les familles Ballini et Meyer étaient très liées avant la guerre, aussi bien les enfants que les parents.

    En mai 42, Madame Ballini a convoyé Monsieur et Madame Meyer pour leur faire passer la ligne de démarcation avec de faux papiers qui avaient été établis par elle-même.

    De plus, grâce à sa présence d’esprit, Madame Ballini a sûrement évité un gros problème au couple Meyer durant le voyage en train lors d’un contrôle de la police allemande.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Journal inconnu du 22/12/2004Article de presse – Journal inconnu du 22/12/2004
    8 avril 2017 16:40:32
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    8 avril 2017 16:39:52

    Articles annexes