Les Justes
Année de nomination : 2003Jacques Faure
Année de nomination : 2003Date de naissance : 07/09/1906
Date de décès : 03/01/1993
Profession : Officier de carrière
Simone (Lanquetin) Faure
Année de nomination : 2003Date de naissance : 20/08/1907
Date de décès : //
Profession : Infirmière
Département : Haute-Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Faure Jacques
Simone Faure
Simone et Jacques Faure et leurs six enfants, de 13 à 2 ans, résidaient à Saint-Just-le-Martel (Haute-Vienne). Jacques, ancien élève de Polytechnique, était officier d’artillerie (il termina sa carrière avec le grade de général de division). Simone, elle aussi fille d’officier, avait perdu son père, tué au champ d’honneur en 1915. Elle était Pupille de la Nation. Après l’obtention de son baccalauréat, elle avait fait des études d’infirmière. Les Faure n’habitaient Saint-Just-le-Martel que depuis l’année 1940 quand Simone y hérita d’une propriété agricole ainsi que d’un important troupeau. Avec l’invasion allemande, elle offrit le gîte à de nombreux réfugiés du Nord, d’Alsace, de Lorraine et de la région parisienne. La maison et ses annexes hébergèrent jusqu’à 80 personnes dont elle savait organiser le quotidien avec art et diplomatie. Par la suite, elle offrit le gîte à des résistants alors que Jacques s’engageait dans les Forces de la France de l’intérieur (FFI). Au début de l’année 1944, le couple accueillit sous son toit une petite fille, 3 ans ½, Annie qui fut présentée aux enfants Faure comme une cousine de la ville venant profiter du bon air de la campagne. Seul le fils aîné, Jean-René, avait été mis dans le secret et savait qu’Annie, en fait Viviane Fribourg, était juive. La mère de Viviane avait suivi toute sa scolarité avec Simone et elles étaient amies d’enfance. En vertu des lois anti-juives, son père dut abandonner son entreprise et acheta une petite maison à Razès dans le Limousin où il fit venir toute sa famille et s’adonna à l’agriculture et l’élevage. Par suite de l’arrestation d’une tante, les parents de Viviane décidèrent de la mettre en sécurité et s’adressèrent aux Faure pour l’héberger. Munie de faux papiers, elle participa à la vie familiale comme une enfant de la famille jusqu’à la Libération. Elle voua une grande reconnaissance aux Faure, ses sauveurs.
Le 13 février 2003, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Simone et Jacques Faure le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
Viviane Erny-Fribourg est issue d’une famille juive originaire de l’Est de la France, habitant Paris depuis plusieurs générations.
Lors de la déclaration de guerre, son père, Monsieur Fribourg, officier de liaison, est affecté dans la région normande. Sa mère, enceinte, rejoint sa famille en Normandie. Viviane naît le 2 avril 1940 à Yvetot.
Un mois plus tard, la France est envahie. Le père, qui a dû abandonner son entreprise d’exportation à Paris, achète une petite maison de village dans le Limousin, où se réfugie une grande partie de la famille.
Cette région paraît plus sûre et il est plus facile de s’y ravitailler. Toutefois, au printemps 44, les nouvelles deviennent très alarmantes et les Fribourg souhaitent mettre en sécurité leur fille Viviane.
Madame Fribourg avait pour amie d’enfance, Madame Simone Faure. Elles avaient partagé leur scolarité au lycée Molière à Paris. Simone est issue d’une famille catholique très pratiquante. Fille d’officier, elle avait épousé un officier et Ils avaient à l’époque 6 enfants.
Ils vivaient dans une grande propriété près de Limoges où Madame Faure Lanquetin cacha de nombreux résistants.
Les Faure accueillirent sans hésiter la petite Viviane, 4 ans, qui devint Annie, ils déclarèrent qu’elle était leur petite cousine, venue de la ville pour changer d’air et l’intégrèrent à leur nombreuse famille où elle se trouva très heureuse. En outre, le Curé de Saint-Just le Martel (nom prophétique) établit pour elle un certificat de baptême.
Les Faure gardèrent la fillette jusqu’à la fin de la guerre où elle retrouva ses parents, prenant des risques considérables et mettant en danger cette fratrie de 6 enfants. Les deux familles ont maintenu des liens d’amitié après la guerre.
Madame Simone Faure et son mari le Général Jacques Faure sont décédés, c’est leur fils aîné Jean René Faure, qui recevra en leur nom, la Médaille des Justes.
Documents annexes
Invitation cérémonie 19 avril 2016 09:20:59 | |
Article de presse – Le messager du 08/05/1987 19 avril 2016 09:20:26 | |
Article de presse – Actualité Juive du 03/02/2005 19 avril 2016 09:19:30 |
Articles annexes
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