Dossier n°9931 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Alice (Desvaux) Gautier

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 07/09/1885
Date de décès : 06/02/1977
Profession : Ouvrière dans une usine de tissage, tisserande

Joseph Gautier

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 28/02/1885
Date de décès : 12/09/1953
Profession : Ouvrier dans une usine de tissage, teinturier

Joseph Gautier

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 30/05/1917
Date de décès : 26/09/2007
Profession : Ouvrier puis chef de travaux dans un hôpital
    Localisation Ville : Fontaine-Daniel (53100)
    Département : Mayenne
    Région : Pays-de-la-Loire

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 16 Mai 2004

      L'histoire

      Alice et Joseph Gautier étaient ouvriers à l’usine de tissage de Fontaine Daniel, à Mayenne (Mayenne). En 1944, ils partageaient une modeste maison de deux pièces avec leur fils unique, Joseph, 27 ans. De 1937 à 1939, ce dernier servit dans la marine. Au début de la guerre, il fut affecté à une batterie de D.C.A., près de Cherbourg, à Marseille puis à Noisy-le-Sec, en région parisienne. Là, il fit la connaissance de Léa Itic, une jeune juive, avec laquelle s’établit une relation romantique. Après sa démobilisation, Joseph trouva du travail à Mayenne mais continua à rendre visite à Léa. Ils attendaient l’accord de son père pour se marier. Joseph, engagé dans la Résistance, lui fournit des faux papiers et du ravitaillement. En août 1943, M Itic consentit à ce qu’ils vivent ensemble. Joseph avait décidé de revenir chercher Léa à la Toussaint. Mais il ne la revit jamais. Le 19 octobre 1943, elle et ses parents furent arrêtés, déportés et mis à mort dans l’Est. Joseph tenta de les faire sortir de Drancy, en vain. Les Itic avaient recueilli trois enfants qui échappèrent à l’arrestation parce qu’ils ne portaient pas le même nom: Henri Ciarka, 6 ans, petit-fils de M. Itic, ainsi que Marcel Landau, 17 ans, et sa sœur Raymonde, 12 ans. Livrés à eux-mêmes, ce fut une voisine, Mme Fonce, qui les recueillit. En février 1944, Marcel informa Joseph de la poursuite des rafles et du danger qu’ils couraient et auquel ils exposaient les Fonce qui acceptèrent pourtant de garder Raymonde. Joseph conseilla aux deux garçons de prendre le train pour Mayenne. Il vint les chercher à la gare et les emmena à Fontaine Daniel chez ses parents qui les hébergèrent à titre gracieux. Henri fut scolarisé et Marcel trouva du travail chez des fermiers. Henri vécut chez eux jusqu’en 1949 et Marcel s’installa à Mayenne où il fonda une famille. Dans leur gratitude, ils restèrent attachés aux Gautier qui leur avaient sauvé la vie.            

      Le 13 février 2003, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Alice et Joseph Gautier ainsi que leur fils Joseph Marie le titre de Juste parmi les Nations.

       

      Joseph et Alice Gautier avec les sauvés

      Joseph Gautier avec henri Ciarka

      Joseph Gautier et ses parents

      Documents annexes

      Invitation cérémonieInvitation cérémonie
      27 mai 2015 07:09:34

      Articles annexes

      Aucun autre article