Les Justes
Marina Palus
Année de nomination : 2003Date de naissance : 04/09/1916
Date de décès : 08/05/2008
Profession : Epicière
Département : Haute-Garonne
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Marina Palus était épicière et tenait un stand de fruits au marché Wilson de Toulouse (Haute-Garonne). Elle vivait avec son compagnon Clément Falcou et leurs deux enfants de 7 et 5 ans. Elle vint en aide à de nombreux Juifs en facilitant leur approvisionnement alimentaire. Elle se lia en particulier avec la famille Weill de Paris. Pierre Weill avait été arrêté avec des centaines de notables de la communauté juive le 12 décembre 1941. Emprisonné à Compiègne, puis relâché, il s’était réfugié avec sa femme Emma et ses trois filles Lise, 19 ans, Annette, 18 ans, et Françoise, 15 ans, à Toulouse où elles poursuivaient leurs études. Elles travaillaient parfois à l’épicerie de Marina et Lise et Annette s’étaient aussi particulièrement attachées à ses garçons. Pierre Weill trouva un travail à mi-temps comme comptable à l’école d’agriculture de Purpan et un autre à l’Aumônerie catholique des camps du sud de la France. Le 8 mars 1944, une descente de la police allemande au siège de l’Aumônerie fit 28 victimes. Pierre Weill se trouvait parmi elles. Il fut déporté et assassiné à Auschwitz. Un peu plus tard, Lise et Annette furent à leur tour arrêtées et déportées à Ravensbrück et Bergen-Belsen. Elles eurent la chance de survivre à l’enfer des camps. Après ces arrestations, Emma et sa fille Françoise se trouvèrent en grand danger. Marina se porta à leur secours en leur trouvant un nouveau logement, avec la complicité d’un juge d’instruction. Elle leur fournit aussi des faux papiers d’identité au nom de Vidal et subvint à leur ravitaillement. Elle envoya des colis de linge et de nourriture à Pierre et ses deux filles durant leur détention en France. Marina et son compagnon étaient activement engagés dans l’action clandestine. Ils ravitaillaient les maquis des environs de Toulouse, fournissant des renseignements d’ordre militaire sur les mouvements des troupes ennemies et leur épicerie servit de boite aux lettres et de lieu de réunions clandestines. Ces actions valurent à Marina la Médaille de la Résistance. Elle avait sauvé la vie d’Emma et Françoise Weill.
Le 30 avril 2003, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marina Palus, le titre de Juste parmi les Nations.