Dossier n°9992 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Marthe Coche Carré

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 04/02/1897
Date de décès : 27/08/1972
Profession : Directrice adjointe du Préventorium

Paul Coche

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 19/01/1892
Date de décès : 04/02/1953
Profession : Directeur propriétaire du Préventorium
    Localisation Ville : Blandainville (28120)
    Département : Eure-et-Loir
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Paul Coche
    Marthe et Paul Coche dirigeaient le préventorium « La Santé de l’Enfance » situé au château de Beaurouvre, à Blandainville (Eure-et-Loir). Industriel et ancien prisonnier de la Guerre de 1914-1918, il défendait ainsi que sa femme des idées d’égalité sociale qui l’amenèrent à ouvrir  l’établissement. Celui-ci hébergeait une centaine des enfants parisiens qui avaient besoin de grand air et d’une bonne nourriture, envoyés par la Fédération Mutualiste de la Seine, une caisse d’assurance sociale regroupant divers organismes d’entraide. Henri et André Herscovici, 11 et 9 ans, deux frères d’origine juive, y avaient été envoyés pour y passer les grandes vacances de l’année 1942, laissant derrière eux leur mère et leurs deux petites sœurs seules à Paris. Leur père avait déjà plongé dans la clandestinité. Après quelques semaines, les garçons reçurent une lettre de leur voisine leur annonçant l’arrestation de leurs proches et les avertissant de ne pas rentrer chez eux. Ils ne revirent jamais ni leur mère ni leurs sœurs qui furent déportées et mises à mort à Auschwitz. Les Coche décidèrent alors de garder les deux garçons et les hébergèrent jusqu’à la Libération. Avec eux étaient aussi cachés une quinzaine d’autres enfants juifs ainsi qu’une suveillante de même origine, Lilly Kaminski. Paulette Coche, 20 ans, leur fille, s’occupait du secrétariat de l’établissement et se souvient que ses parents cachaient en  plus des réfractaires du STO. Ils avaient aussi adopté un petit orphelin espagnol abandonné au cours de la Guerre d’Espagne. Les enfants du préventorium ne manquaient pas de nourriture, fournie par l’exploitation agricole du château et les fermes avoisinantes, le tout complété par des tickets d’alimentation attribués par la Préfecture de Chartres. Les petits juifs ne subirent aucune discrimination et furent traités comme les autres pensionnaires, grâce à la générosité et l’humanisme de leurs directeurs qui leur sauvèrent la vie.           

    Le 5 mai 2003, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Marthe et Paul Coche le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Articlle de presse - L'écho républicain du 08/05/2018Articlle de presse – L'écho républicain du 08/05/2018
    27 octobre 2018 09:19:24
    Article de presseArticle de presse
    17 novembre 2017 16:39:34
    Article de presse du 20/06/2000Article de presse du 20/06/2000
    17 novembre 2017 16:39:18
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    17 novembre 2017 16:38:45
    Article de presse - Echo Républicain du 28/06/2000Article de presse – Echo Républicain du 28/06/2000
    17 novembre 2017 16:38:25

    Articles annexes

    Aucun autre article