Les Justes
Année de nomination : 2003Joseph Venance
Année de nomination : 2003Date de naissance : 04/03/1898
Date de décès : 06/05/1963
Profession : Cordonnier
Henriette (Tignet) Venance
Année de nomination : 2003Date de naissance : 29/12/1905
Date de décès : 02/04/1992
Profession : Lingère, mère de 2 enfants
Département : Drôme
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Henriette et Joseph Venance résidaient à Romans-sur-Isère (Drôme) avec leurs deux filles Madeleine, l’aînée, et Georgette, 19 ans, mariée en 1942. Joseph était cordonnier et la famille vivait très modestement. Tous étaient engagés dans la Résistance du Vercors. Pierre, le fiancé de Madeleine fut torturé et mis à mort par les Allemands. Joseph faisait partie d’un réseau de placement d’enfants juifs en danger. Il en plaça 18 qui furent tous sauvés. Les Venance en gardèrent un chez eux, Claude Braustein, 3 ans, de fin 1942 à la Libération. Ils le chérirent et Georgette qui s’en occupa personnellement lui porta une grande affection. «Les Venance ne demandaient aucune récompense. Ils étaient simplement charitables. Ils avaient souffert …durant la Guerre de 1914-1918 et ne supportaient pas que les Allemands cette fois pourchassent aussi des enfants et les mettent à mort » témoigna Claude qui garda des souvenirs heureux de cette période. Il fut scolarisé sous le nom de Claude Brottin et protégé par l’institutrice qui connaissait sa situation d’enfant caché. Claude était le plus jeune d’une famille juive de quatre enfants. Ses parents avaient été arrêtés en octobre 1942, déportés et mis à mort dans l’Est. Les enfants furent épargnés grâce à un oncle qui, naturalisé français, s’en porta garant. Ils passèrent ensuite la ligne de démarcation et rejoignirent le frère aîné lié au réseau des EIF par l’intermédiaire duquel Claude fut placé chez les Venance. Sa sœur fut cachée chez une famille voisine et ses frères partirent dans le sud-ouest de la France. A la fin de la guerre, ils furent placés sous la tutelle de leur oncle maternel. La séparation entre Claude et les Venance avait été très douloureuse et les retrouvailles ne se sont produites que tout récemment. Claude rend grâce à ses sauveurs, quant à Georgette, si c’était à refaire « elle referait la même chose ».
Le 28 avril 2003, Yad Vashem a décerné à Henriette et Joseph Venance le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse 20 janvier 2014 09:45:21 |
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