Henri et Jeanne Autaa
Jeanne et Henri Autaà étaient agriculteurs et résidaient à Biron (Pyrénées Atlantiques), avec leur fils unique, Jean-Jacques, 19 ans. En octobre 1943, le couple accueillit sous son toit, Roger Libermanas, un jeune juif de 9 ans, à la requête de deux dames résidantes d’Orthez, les soeurs Privat. Ces dernières firent aussi accueillir Raymonde Libermanas, la soeur de Roger, chez les Lassoureille, autre famille d’agriculteurs de la région. Jean-Jacques Autaà prit Roger sous sa protection et l’initia aux travaux des champs et aux vendanges. Il l’emmena à plusieurs reprises rendre visite à Raymonde chez sa famille d’accueil. Roger fut inscrit à l’école et son nom figure sur les registres de l’époque. Les Autaà le choyèrent comme leur propre fils et l’intégrèrent à la famille. En novembre 1944, il repartit vers « un centre de regroupement des Israélites » à Toulouse, comme l’indique le registre. Roger s’établit ensuite en Israël et perdit le contact avec sa famille d’accueil mais il racontait toujours que, chez les Autaà, il avait vécu heureux « comme un petit prince ». Il leur voua une reconnaisance infinie jusqu’à son décès. Raymonde, sa sœur, entreprit les démarches pour faire distinguer leur dévouement et leur générosité. Grâce aux Autaà, Roger eut la chance de survivre à l’Occupation.      

Le 28 avril 2003, Yad Vashem a décerné à Jeanne et Henri Autaà le titre de Juste des Nations.

 

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