Henri Daigueperse était agent d’assurances, profession qui impliquait de fréquents déplacements. En 1942, il rencontra Myriam Lévy, 32 ans, à Bordeaux alors que sa famille résidait à Livourne, en zone occupée. Les Lévy, la mère veuve, ses deux filles et deux fils, dont l’un était marié et avait deux enfants, soit 7 adultes et 2 enfants de 3 à 5 ans, portaient l’étoile jaune, en vertu de la législation anti-juive. En juillet 1942, Henri leur fit passer clandestinement la ligne de démarcation. Il fit plusieurs allers-retours dans des conditions périlleuses. Ensuite, il leur trouva un logement de trois pièces chez des fermiers, Fernand et Aurélie Cenou, à Boé (Lot-et-Garonne) près d’Agen. Fernand était artisan charron et entrepreneur de battage, àgé d’une soixantaine d’années. Les Cenou logèrent les fugitifs et prirent toutes les dispositions pour donner l’alerte en cas de danger car leur ferme était située sur la route principale de Toulouse, très fréquentée par les Allemands. Mais les Cenou étaient animés par un esprit de résistance à l’occupant et au gouvernement de Vichy. Leur fils, agent de police, avait été limogé de sa fonction en 1941. En septembre 1943, Henri et Myriam se sont mariés et elle l’accompagna dans tous ses déplacements alors qu’elle n’avait même pas de faux papiers. Il prit des risques énormes pour assurer son sauvetage et celui de sa famille.
Le 4 novembre 2004, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Henri Daigueperse le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Sud Ouest du 19/01/2007 20 avril 2019 15:02:46 | |
Invitation cérémonie 20 avril 2019 14:58:03 |