Simone Bayle
Simone Bayle était institutrice et Lévy mécanicien-garagiste. Le couple résidait avec ses cinq enfants de 11 à 2 ans à Alboussière (Ardèche) et était lié à la communauté protestante darbyste. En 1943, il accueillit sous son toit et hébergea pendant deux mois Colette Weill, 19 ans. Au début des hostilités, son père Fernand Weill, ancien combattant de 1914-1918, avait été mobilisé et enjoignit à sa famille de se replier en Ardèche où elle avait un pied à terre. Fait prisonnier de guerre, Fernand avait été libéré après 18 mois de captivité et rejoignit ses proches à Privas où il s’engagea plus tard dans la Résistance avec sa fille aînée, Jacqueline, 21 ans. En 1943, un agent de son réseau fut arrêté et le soir même, les Weill virent une auto de la Gestapo stationnée au pied de leur immeuble à Privas. Craignant que le résistant n’ait parlé sous la torture, ils décidèrent de se disperser. Les deux sœurs de Colette trouvèrent le gîte chez des amies et leurs parents en haute-Ardèche. Colette de son côté se rendit chez une amie de la communauté darbyste qui la conduisit le lendemain chez sa sœur Simone
Lévy Bayle
Bayle. Les Bayle la reçurent à bras ouverts, lui disant: Notre maison est la tienne. Ils la logèrent à titre gracieux jusqu’à ce qu’elle pût rejoindre ses parents à Montpezat-sous-Bauzon. Malgré les risques encourus, les Bayle allaient régulièrement lancer de la nourriture par dessus la clôture d’un camp situé à Alboussière où étaient internés des Juifs étrangers. Après le départ de Colette, ils ont hébergé un neveu de Léon Blum et un Juif polonais du nom de Jacques Laznik. Ils sauvèrent trois Juifs en danger mais ont toujours considéré n’avoir rien fait d’extraordinaire, obéissant uniquement aux paroles du Seigneur: aimez-vous les uns, les autres.
Le 30 décembre 2004, Yad Vashem a décerné à Simone et Lévy Bayle le titre de Juste des Nations.
Le témoignage
En septembre 39, Fernand Weill, ancien combattant de 14/18, est mobilisé à Belfort. Sa famille : sa mère, sa femme et ses 3 filles, habite à l’Isle sur le Doubs. En juin 40, il demande à sa famille d’aller se réfugier à Privas dans l’Ardèche, car ils y connaissent quelqu’un.
Après avoir été fait prisonnier 18 mois, Fernand Weill est libéré et trouve un emploi à Privas, d’où il est limogé car Juif. Ayant écrit à Pierre Laval il est réintégré mais donne sa démission pour se consacrer à la résistance, avec l’une de ses filles, Jacqueline, 21ans.
Courant 43, un membre de son réseau ayant été arrêté, la famille décide de se disperser. L’une des filles de Fernand Weill, Colette Lévy (née Weill, en 1924) est emmenée par une de ses amies chez la soeur de celle-ci, à Alboussière, chez Simone et Lévy Bayle, à Alboussière.
Malgré les risques encourus, les Bayle accueillent Colette pour deux mois sans aucune compensation financière. Après son départ, ils hébergeront successivement deux autres personnes juives. De plus, ils lançaient régulièrement de la nourriture par-dessus la clôture d’un camp d’internés allemands (juifs pour la plupart) se trouvant à Alboussière.
Documents annexes
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