Jean Veyssiere
 

Marie Veyssière

Marie-Léa et Jean-Eugène Veyssière étaient agriculteurs, établis à Saint-Privat des Près (Dordogne). Ils avaient deux enfants, un fils, Marcel, 21 ans, et une fille, Yvette, 19 ans. En 1939, Jacques Olesinski, 8 ans, sa mère, son beau-père et ses deux sœurs résidant à Thionville (Moselle), avaient été évacués des zones de combat, d’abord à Poitiers puis à Saint-Privat des Près. Ils furent logés avec d’autres familles dans une grande maison bourgeoise appelée Château de Renaudie, en pleine campagne. La ferme des Veyssière se trouvait à proximité. Dès l’arrivée des réfugiés, Marie-Léa fit son possible pour les aider. Les Veyssière les assurèrent aussi qu’ils pouvaient compter sur eux en cas de besoin. Le couple avait pris le petit Jacques en affection et l’accueillait souvent chez lui. En octobre 1942, les gendarmes vinrent en pleine nuit arrêter les Olesinski ainsi que les autres réfugiés juifs de Saint-Privat. Ils étaient déjà tous dans le bus de la gendarmerie lorsque Marie-Léa apparut soudain, prit le petit Jacques par la main et l’emmena chez elle. Le bus partit pour Angoulême et ensuite Drancy, emmenant les proches de Jacques. Personne ne revint de ce voyage. Mais dès ce jour, il devint le fils de la famille Veyssière. Ils le protégèrent, l’envoyant dormir pendant plusieurs nuits de suite chez des amis car les gendarmes le recherchaient. Il manquait à l’appel. Ils l’ont logé, nourri et habillé à titre gracieux pendant deux ans. En 1944, une cousine vint le chercher et l’emmena au Chambon-sur-Lignon. A la Libération, il fut reccueilli par un oncle et une tante mais a gardé des liens avec Marcel, le fils de Marie-Léa et Jean-Eugène.       

Le 11 mai 2005, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Marie-Léa et à Jean-Eugène Veyssière le titre de Juste parmi les Nations.

 

Le témoignage

Jacques Olesinski est né en 1931 à Rombas, en Moselle. Au début de la guerre, toute la famille Olesinski, constituée de 5 personnes, est évacuée sur Poitiers dans un camp, puis à Aytre en Charente. En 1941, ils sont évacués à Saint-Privat-des-Prés, en Dordogne, au château de Renaudie avec plusieurs familles. A proximité se trouve une ferme où habitent Jean-Eugène et Marie-Léa Veyssière qui aident les familles juives à s’installer.

En octobre 1942, les gendarmes viennent arrêter la famille Olesinski, dont Mme Veyssière parvient à extraire le jeune Jacques. Elle l’a caché jusqu’en 1944, en prenant tous les risques et l’a élevé avec son fils Marcel et sa fille Yvette.

La cousine de Jacques Olesinski est venue le rejoindre et l’a emmené au Chambon sur Lignon où ils sont restés jusqu’à la Libération.

Toute la famille de Jacques Olesinski a été déportée sans retour

 

Plaque commémorative des familles  juives déportées en 1942

Documents annexes

Invitation  cérémonie VeyssièreInvitation cérémonie Veyssière
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Article de presse - L'echo du Périgord BlancArticle de presse – L'echo du Périgord Blanc
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Article de presse - Echo ribéracois du 02/06/2006Article de presse – Echo ribéracois du 02/06/2006
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