Mathilde et René Reitz
Originaires de Nancy, René Reitz, veuf, ses deux filles Marguerite Reitz et Hélène, et la grand-mère, Mathilde Reitz*, une femme de caractère qui avait, comme tous les Lorrains, subi trois guerres, s’installe dans la Creuse en 1940. 

Originaires de Hongrie, Fanny et Louis Blum arrivent en France en 1930 avec leur bébéÉdith
Une seconde fille, Claire, va naître en 1932. 
Le père est horloger bijoutier et loue un magasin 14 rue de l’Église à Montreuil-sous-Bois. Toute la famille vit dans l’appartement situé au-dessus.

En septembre 1939, Louis Blum s’enrôle dans l’armée.
Démobilisé qu’en 1940 à Bourganeuf dans la Creuse, il y fait des connaissances. 
Il rentre à Montreuil pour retrouver sa famille.

Son magasin est « aryanisé » en 1941.

Après les premières rafles de juifs étrangers, Louis Blum décide de traverser la Ligne de démarcation, en uniforme, pour retourner à Bourganeuf, où on lui avait promis que : « si les choses tournent mal, venez ici avec votre famille car il y a toujours à manger dans les fermes« . 
En décembre 1941, la famille parvient à rejoindre Louis Blum à Bourganeuf.

La famille Blum est très vite aidée par Monsieur Baglot, bijoutier local, et par la famille Pénicaud.

Pour mettre leurs fillettes en sûreté, les Blum vont parvenir à placer Édith et Claire dans l’internat de l’école où elles deviennent très amies avec Hélène et Marguerite Reitz, les deux filles de René Reitz

En avril 1944, la situation devient si tendue et dangereuse que les deux sœurs sont retirées de l’école mais elles vont trouver refuge chez les Reitz*, à Chignat (aujourd’hui Vertaizon) où elles seront choyées et en sécurité par René et sa mère Mathilde Reitz

Un peu avant la libération en septembre 1944, les Reitz* accueillent aussi chez eux les parents Blum en disant : « si nous devons mourir, nous mourrons ensemble !« .

Grâce au courage de la famille Reitz, toute la famille Blum a survécu et a pu émigrer aux États-Unis.

Lors de la remise de la médaille de Juste décernée à René Reitz et à sa mère MathildeClaire Blum Schusny a rendu hommage à ses sœurs de guerre : « J’ai été bouleversée d’apprendre la disparition de ma Chère Marguerite. La douleur dans mon cœur était aussi profonde que celle que j’avais ressentie lors du décès de ma propre sœur, ma chère Édith, car nous étions « sœurs de guerre ».
Mes soeurs Hélène et Marguerite sont pour toujours gravées dans mon cœur et dans mon âme, elles qui appartenaient à cette famille Reitz* que j’aime de tout cœur.
Mais la page de l’histoire n’est pas fermée, car elle continue avec notre chère Mauricette, fille de Marguerite
« .

Documents annexes

Invitation cérémonie ReitzInvitation cérémonie Reitz
19 novembre 2014 09:23:43