En 1942, Louise Plasse vivait à Roanne (Loire) avec sa fille Madeleine, 17 ans et sa mère, Gabrielle Lavis. Toutes trois sauvèrent la famille Goldblum, des Juifs installés à Roanne depuis le début des années trente, qui avaient fait appel à elles devant l’intensification des persécutions. Les Goldblum et leurs trois enfants trouvèrent refuge au dernier étage de la maison des Plasse. Les trois femmes s’occupèrent d’eux, et pourvoyaient à leur subsistance. Elles prenaient des risques considérables : la police pouvait à tout moment, à la suite d’une dénonciation, sonner à la porte et fouiller l’immeuble. En 1943, la chasse aux Juifs atteignit son paroxysme, Louise Plasse se dit que garder les Goldblum plus longtemps ne ferait que mettre en danger les deux familles. Elle ne les abandonna pas pour autant mais les logea dans une petite maison qu’elle possédait dans un hameau isolé, Bourg de Cherrier. Les gens du cru, qui la connaissaient bien, gardèrent le silence et ne révélèrent pas la présence des fugitifs, même lorsque les Allemands intensifièrent la traque aux Juifs et aux Résistants. Louise et Madeleine Plasse rendaient régulièrement visite aux Goldblum, leur apportant du ravitaillement et des objets de première nécessité. Les Goldblum vécurent ainsi jusqu’à la Libération. On apprit après la guerre que Louise Plasse avait également sauvé la vie de quatre autres Juifs. Les trois femmes avaient agi sans aucune rétribution, pour des raisons purement humanitaires. Les Goldblum restèrent en contact étroit avec celles qui les avaient sauvés.

Le 21 octobre 1976, Yad Vashem a décerné à Louise-Jeanne Plasse, Madeleine Plasse et Gabrielle Lavis, le titre de Juste parmi les Nations. 

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