Ela Blasbalg avait sept ans quand la seconde guerre mondiale éclata. Toute sa famille était partie, elle ne savait pas où et elle vivait avec sa tante Hana Pilichowska à Varsovie. Hana élevait Ela comme sa propre fille. Hana avait une amie, Zofia Jezewska, une Polonaise de son âge qui vivait dans la vieille ville de Varsovie. Quand le ghetto fut créé, Hana et Ela allèrent vivre chez Zofia Jezewska. Des soldats allemands étaient installés dans le même immeuble ce qui rendait la situation dangereuse. Non seulement Hana et Ela risquaient leur vie, mais aussi Zofia et son jeune fils Krzysztof. Néanmoins Zofia était déterminée à aider son amie.
Les deux familles continuèrent à cohabiter jusqu’au soulèvement du ghetto de Varsovie. Krzysztof et Ela jouaient ensemble près du fleuve pendant que Zofia et Hana tenaient un atelier de couture. Mais quand la révolte obligea les habitants de Varsovie à s’enfuir, les Jezewski furent séparés de Hana et Ela qui passèrent le reste de la guerre dans le village de Konsk et ne surent pas ce qu’était devenus leurs amis.
Après la guerre, Hana émigra en Australie tandis qu’Ela s’installa en Israël. Ela ne revit jamais Zofia Jezewska, mais sa tante réussit à reprendre contact avec elle, l’invita à lui rendre visite en Australie et vint rendre visite à Zofia Jezewska à Varsovie. Zofia était devenue une journaliste reconnue et une avocate des droits de l’homme. Hana demanda à Krzysztof de contacter Ela en Israël et de lui raconter l’histoire de sa survie. Quand Ela l’apprit elle voulut que les faits soient officiellement reconnus.
Le 28 juillet 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Zofia Jezewska. Zofia était décédée en 1995, mais son fils Krzysztof participa à la cérémonie à Paris en l’honneur de sa mère.
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