Les parents Fajerwerg sont nés en Pologne : le père Lejzor Zysza est né à Przedborz le 16-02-1907, la mère Perla Cajgfinger est née à Dzerhkow le 3-10-1905. Ils se marient à Metz (Moselle) en 1933. De cette union naissent deux enfants : René en janvier 1934 à Metz ; Georges en mai 1941 à Toulouse (Haute Garonne).

Lejzor exploite une boutique d’électricité à Metz. Après les premières manifestations antisémites, son associé mosellan s’approprie le magasin.

La famille est à Paris quand éclate la guerre ; elle fuit vers Toulouse dans des conditions très difficiles. Les Fajerwerg vont vivre dans des conditions précaires 15 rue Malaret, non loin du commissariat central et du quartier général de la Milice.

Le cordonnier voisin, Mr Moskowitz, renseigné par des clients policiers, les avertit dès qu’ils sont menacés. Ils partent se mettre à l’abri dans la famille de leur voisin pour quelques jours, à Montauban, puis regagnent leur domicile.

Peu avant la naissance de leur fils Georges, en mai 1941, les époux Fajerwerg sont convoqués au commissariat de police du Rempart St Etienne. Perla Fajerwerg consciente du danger, simule un malaise. Le couple réussit à s’éclipser, et va récupérer son fils René à l’école. Ils fuient à Montauban pour quelques semaines.

La vie continue tant bien que mal jusqu’à fin 1943.

Afin de protéger leurs enfants, René 10 ans et Georges 2 ans et demi, les époux Fajerwerg s’adressent à la paroisse St Jérôme qui les dirige vers la famille Massoc à Estadens, petit village du Sud de la Hte Garonne près d’Aspet. Ces modestes paysans vivent des revenus de leur ferme. Les troupes d’occupation sillonnent la région, car le maquis d’Aspet n’est pas loin. Roger et Marie-Louise Massoc accueillent les enfants sans hésiter. René va à l’école en conservant son nom. A la sortie de classe il participe un peu aux travaux de la ferme.

Vers juillet 1944, Mr Lacloche, probablement réfugié politique, raccompagne les enfants à Toulouse. Les époux Fajerwerg sont restés à Toulouse sous le nom d’emprunt de Nicolas. Il n’y a pas eu d’arrangement financier. Colette Palmade, institutrice dans le canton d’Aspet a fait des recherches dans les archives de l’école et a retrouvé l’inscription de René Fajerwerg dans les registres.

Ainsi Roger et Marie-Louise Massoc, modestes paysans, ont par leur humanisme et leur courage, contribué au sauvetage des deux enfants Fajerwerg.

Le 11 mai 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Roger Massoc et à son épouse Madame Marie-Louise Massoc.

 

Les parents Fajerwerg

Les enfants Fajerwerg

Les enfants Fajerwerg

Documents annexes

Marie Louise et Roger Massoc sont entrés dans l'histoireMarie Louise et Roger Massoc sont entrés dans l'histoire
2 mai 2012 09:48:41
Invitation cérémonie Roger et Marie Louise MassocInvitation cérémonie Roger et Marie Louise Massoc
2 mai 2012 09:46:35