Les sœurs GORY et leur mère, Marie-Célestine GAUDRY, avaient acheté, après la première guerre mondiale, la « Tourelle» à Saint-Julien-de-Coppel pour y créer une maison d’enfants. Cette maison recevait des enfants déficients à l’année et d’autres pendant les vacances.
A partir de 1940, les s~urs GORY, que les enfants appelaient Manette et Marraine, et leur mère « Mémée », prirent aussi en charge des orphelins de l’Assistance Publique, des enfants de prisonniers, de réfugiés et de juifs.
Dans cet établissement, il était plus facile de mélanger tous les enfants, sans distinction, et surtout de les protéger.
Manette et Marraine, qui étaient infirmières, assuraient les soins et Mémée, la couture et le ravaudage. Elles se dé¬brouillaient seules avec l’aide des plus grands.
Très vite, le quotidien devint difficile et elles ne purent plus payer de personnel. Seuls des légumes fournis par le pota¬-ger dont s’occupait un vieux jardinier et l’aide des villageois permirent de maintenir la vie au jour le jour.
Les enfants n’étaient pas déclarés comme Juifs. Ils allaient à l’école du village et, pour les plus grands, passaient leur certificat d’Etudes à Billom, localité proche. Ils allaient également à la messe du dimanche : aucune tentative de conversion n’a eu lieu.
A la libération en 1945, les parents survivants ont pu reprendre les enfants et une vie « normale» mais, hélas, beaucoup d’entre eux n’eurent pas ce bonheur et restèrent orphelins.
Le 15 Février 2011, L’institut de Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à mesdemoiselles Isabelle et Anne-Marie Gory.
Documents annexes
Textes lus par les enfants des écoles 2 mars 2013 10:46:27 | |
Témoignage de Philippe Brault 2 mars 2013 10:42:13 | |
Invitation cérémonie Philomène et Gory 24 février 2013 18:59:39 |