En avril 1944, Cécile Challut, qui vivait à Lyon, reçut une lettre d’un certain Charles Gombert (q.v.) qu’elle ne connaissait pas. Dans cette missive, il se présentait comme un cheminot habitant Nançois-sur-Ornain, dans la Meuse, et lui demandait de venir immédiatement à la gare de cette ville, où il l’attendrait. La jeune fille reconnut immédiatement l’écriture de l’inconnu : c’était celle d’Henri Sendrowicz, un jeune Juif qu’elle connaissait bien et qui avait été arrêté à Lyon quelques semaines auparavant. Cécile prit le train pour Nançois où Charles Gombert l’attendait; il l’amena chez lui où se cachaient Henri et un autre Juif, Serge Gribe. Tous deux avaient été blessés en sautant en marche d’un train parti de Drancy le 27 mars 1944, à destination des camps de la mort. Ils avaient été recueillis par Charles Gombert. Au bout de quinze jours, ils se sentaient suffisamment rétablis pour quitter cet abri, afin de ne pas mettre plus longtemps en danger leur courageux sauveur. Ce dernier mit les trois jeunes gens dans un train chargé de soldats allemands revenant de permission, sachant que personne ne viendrait le contrôler. Cécile Challut rentra à Lyon avec Henri Sendrowicz, qu’elle hébergea jusqu’à la Libération. Après la guerre, ils se marièrent.

Le 30 novembre 1977, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Cécile Sendrowicz née Challut, le titre de Juste parmi les Nations. 

Cérémonie

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