Jules Grumbach est né en 1893 à Strasbourg ( Bas-Rhin ), ville rattachée à l’Allemagne depuis 1870. Délaissé par son père, il vit avec sa mère à Paris. Il travaille dans une fabrique de cuir et de peaux, près de la Place de la République. Engagé volontaire dans le Corps des Alsaciens-Lorrains, il participe à la guerre de 1914-1918. Il obtient la nationalité française en 1919. Il épouse en 1927 Louise Muller, née en 1896 à Fénétrange (Moselle)
Le couple a deux enfants : Jacqueline née en 1928 et Pierre né en 1934. La famille habite rue de Bruxelles à Paris (9ème) ; Jules Grumbach est gérant d’un Comptoir du cuir.
Quand la guerre éclate, le 3 Septembre 1939, la famille est en vacances à Cabourg. Les Grumbach partent à Graulhet où Mr Grumbach a un dépôt de cuir. La famille y loue une villa 1 Bld de Byans. Jacqueline va au lycée d’Albi et Pierre à l’école de Graulhet.
Mr Grumbach est spolié de son magasin de cuirs et un administrateur est nommé.
Jules Grumbach parcourt la campagne à bicyclette à la recherche de ravitaillement. Il fait la connaissance de la famille Schwander qui habite dans une grande maison isolée de la route principale au lieudit St Hilaire. Mme Grumbach demande aux Schwander s’ils pourraient les héberger en cas de besoin.
Début Février 1944, en pleine nuit Jules et Louise Grumbach gagnent à bicyclette la maison des Schwander. Ceux-ci ont cinq enfants nés entre 1923 et 1942 : Michel qui est soldat, Renée, Marie-Thérèse, Marie-Claire et Jean-Louis. Mr Schwander est ingénieur dans une usine de colle et de savon à Graulhet.
Marie-Thérèse et Renée qui a l’âge de Jacqueline, cèdent leurs chambres aux fugitifs. La famille Grumbach vit recluse. On recommande aux enfants Schwander de rester discrets. Le climat est à la délation ; la visite inattendue d’un voisin cause un vent de panique. On partage les légumes du potager, les produits d’élevage, œufs, viande.
La directrice du lycée d’Albi accepte de prendre Jacqueline comme pensionnaire. La Gestapo à la recherche des Grumbach interroge les employés du Comptoir du cuir. Renée vient chercher Jacqueline au lycée ; Les parents angoissés, attendent le retour des deux jeunes filles, âgées de 16 ans. Après la Libération, la famille Grumbach regagne Graulhet puis Paris. Il leur faut louer un logement et reprendre le cours de la vie. Mr Grumbach ne peut récupérer ses économies confiées à un soi-disant ami.
Edouard et Jeanne Schwander ont accueilli sans hésitation une famille de quatre personnes pourchassée parce que juive.
Le 12 Août 2012, L’Institut Yad vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Edouard et Jeanne Schwander
Documents annexes
Article de presse – La dépêche du midi du 23/07/2013 19 mars 2014 11:29:07 | |
Invitation cérémonie Schwander 19 mars 2014 11:28:05 | |
Article de presse-le Tarn Libre-26/07/2013 23 août 2013 09:13:19 | |
Article de presse-le Journal du Tarn-25/07/2013 23 août 2013 09:10:37 | |
Article de presse-La Dépêche Tarn Albi-23/07/2013 23 août 2013 09:06:49 |