Lucien Cherpin
Moché Hochman né à Cracovie et Cipojra Celnik née à Lodz, fuient l’antisémitisme.

En février 1924, Moché rejoint son frère Émile à Saint Etienne (42 Loire). Ce frère décède en 1927. Tapissier de formation, Moche Hochman va à Paris. Il y rencontre Cipojra, le couple se marie en 1933. Ils habitent Paris 12e, et de leur union nait Bernard en novembre 1934.

M. Hochman exerce son métier de tapissier à la même adresse.

En 1939, M. Hochman, Juif étranger, est engagé volontaire. Après l’armistice, il rentre à Paris ainsi que sa femme et son fils qui avaient fui vers Nantes. Mais le propriétaire a récupéré l’appartement. C’est le début des persécutions antisémites.

M. Hochman  reprend son activité de tapissier dans le XIème arrondissement de Paris.

En 1941, la famille passe la ligne de démarcation afin de se rendre à St Etienne où M.Hochman a conservé des relations.

M. Hochman est caché par l’intermédiaire d’un réseau de réfractaires au travail, il travaille dans la clandestinité. Son épouse se cache également. 

Bernard Hochman est accueilli au Pensionnat St Louis de Saint Étienne, tenu par les « Frères des Écoles Chrétiennes ». Cette institution accueille entre autres, des enfants de résistants, des professeurs et des enfants juifs. Pendant la guerre, 16 enfants juifs sont cachés dans ce pensionnat. Victor Khaïm, Massisliah Guy sont dans la classe de Bernard. Ce dernier y passe sa scolarité 1941/1942 et 1942/1943. Sa mère lui rend parfois visite.

Il quitte le pensionnat en novembre 1943 pour être accueilli à Boën en Lignon chez Mme Vial jusqu’en février 1944. Il sera ensuite protégé à Doizieux par Pierre et Berthe Beaufrère jusqu’à la libération de St Etienne.  

Le Frère Gabriel Boile est directeur de l’établissement depuis 1937. Dénoncé pour son activité au service des personnes pourchassées et persécutées il est emprisonné au fort Montluc à Lyon le 18 juillet 1943. Il en sort très affaibli le 5 février 1944.

Le Frère Lucien Cherpin est au pensionnat depuis 1927. Il est chef Préfet de la division des petits. Il appelle affectueusement Bernard ‘le petit palmier’, référence au pompon de son bonnet.

Au pensionnat, seuls Gabriel Boile et Lucien Cherpin savent que Bernard est juif.

En 1946, la famille Hochman s’installe à nouveau à Paris. 

Les frères Gabriel Boile et Lucien Cherpin guidés par leur générosité et leur humanité ont accueilli des personnes  pourchassées et persécutées, dont le petit Bernard Hochman. 

Le 17 Février 2013, l’Institut Yad vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Boile Gabriel.

Frère Lucien CHERPIN et Bernard HOCHMAN

Lucien CHERPIN

Mademoiselle Pichon (gardienne) et Bernard HOCHMAN en 1943 pensionnat Saint Louis

Documents annexes

Discours du MaireDiscours du Maire
10 novembre 2014 11:06:46
Article de presse - Le progrès du 01/10/2014Article de presse – Le progrès du 01/10/2014
10 novembre 2014 11:06:15