L’histoire

Suzanne Boyer occupait un poste important à la mairie de Limoges (Haute-Vienne). Elle était notamment responsable de la délivrance de cartes d’identité, de permis de travail et de cartes d’alimentation. Résistante de la première heure, elle procurait de faux papiers à ses camarades de combat, dont de nombreux Juifs. Les Wilgowicz et leur fillette de six ans habitaient le même immeuble que la jeune femme. En 1943, un collègue de la préfecture dit à Suzanne qu’une rafle de Juifs était imminente. Elle prévint immédiatement tous ceux qu’elle connaissait, recueillit les Wilgowicz et d’autres Juifs chez elle, et s’en occupa jusqu’à ce que le danger immédiat soit passé. Puis elle leur donna de faux papiers d’identité, qui leur permirent d’aller s’installer ailleurs. Consciente des risques qu’elle prenait, elle mit son fils en sûreté chez des parents dans un village voisin. Dénoncée par un mouchard, elle fut arrêtée en 1944 par la milice, et interrogée sous la torture. Elle garda héroïquement le silence et fut finalement remise en liberté.

Le 25 avril 1965, Yad Vashem a décerné à Suzanne Rodi-Boyer le titre de Juste parmi les Nations. 

25 avril 1965, cérémonie

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5 mars 2014 08:58:32