Menasze et Dina Siekierski, natifs de Varsovie en Pologne sont arrivés à Paris en 1925, après la naissance de leur fils Zeilig. Le père exerce la profession de chemisier.  Avant la guerre naissent à Paris trois fils, Léon en 1925, Jacques en 1932 et Bernard en 1937.

Au moment de la débâcle de juin 1940, la famille fuit Paris et s’installe tant bien que mal en Corrèze, près de Tulle, où elle est rapidement recherchée par la police.

Le 27 avril 1941, Dina accouche à Tulle de son cinquième fils, André. Du fait qu’elles la savent en danger, les bonnes sœurs gardent et cachent Dina et son bébé durant près de dix-huit mois. Pendant ce temps, Menasze est interné au GTE (Groupement de Travailleurs Etrangers) à Soudeilles en Corrèze jusqu’au démantèlement du camp en 1942.

Jacques est employé comme berger dans une ferme isolée mais ne se souvient pas du nom des fermiers. Léon et Bernard sont cachés dans le préventorium de Servières-le-Château en Corrèze.

Après sa sortie du camp, Menasze intègre un réseau de Résistance, où il fait la connaissance de François Bouilhac, Résistant communiste. Zeilig appartient aussi à ce Réseau et assure la liaison entre ses parents et tous ses frères. Alors que Dina quitte l’hôpital, il faut trouver une famille d’accueil pour le petit André et c’est la famille Bouilhac, sollicitée, qui va l’accueillir à Lagarde-Enval. Ce couple de cultivateurs modestes a deux filles, Odette et Janine. Le petit garçon trouve dans ce foyer protection et amour désintéressé. Il éprouve beaucoup de chagrin  lorsqu’il doit quitter la ferme à la fin de la guerre et reste profondément attaché à la famille de ses sauveurs.

En 1944, une petite fille prénommée Huguette naît mais le couple ne tarde pas à se séparer. Dina part avec tous ses enfants à Sao Paulo au Brésil où elle décèdera en 1964. Jacques vivra au Brésil.

Zeilig épouse Denise Caraco et André épouse Véra Kenigsztejn-Schidlow. Les deux couples font leur Aliah et s’installent en Israël. Léon et Bernard retournent vivre en France.

Le 12 novembre 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur François Bouilhac et à son épouse Madame Maria Bouilhac.

Francois Bouilhac

François Bouilhac et Zeilig Siekierski, 1990

Documents annexes

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