Pierre DREUILHE

Suzette Dreuilhe

Raymond Jacob, né en 1902 à Morhange en Moselle exerçait la profession de marchand de bestiaux. Sa femme Renée Jacob, née en 1911 était mère au foyer. Tous les deux étaient originaires de Lorraine depuis la Révolution. Installés dans la bourgade de Morhange, de leur union sont nés deux garçons, Pierre en 1932 et Bernard en 1937.

Raymond Jacob, mobilisé en septembre 1939, se trouvait avec son unité dans le Sud-ouest de la France au moment de l’Armistice. Il a alors demandé à Renée de le rejoindre pour mettre la famille à l’abri de l’occupant dans la région lorraine.

De mai 1940 à 1942, ils se sont réfugiés dans le Tarn-et-Garonne. A partir du 11 novembre 1942, les Jacob ont eu connaissance de plusieurs rafles dans la région. Il leur était devenu évident qu’il convenait d’être vigilants pour échapper aux persécutions. Ils se sont alors installés à Castelsarrasin, rue du Soleil où ils demeuraient pendant la journée.

Monsieur Pierre Dreuilhe était marchand de charbon et gérant d’une scierie, et avec sa femme Suzette ils ont accueilli la famille Jacob.  Madame Dreuilhe, croyante catholique a été influencée par les sermons de Monseigneur Théas et ceux du Cardinal Saliège, Archevêque de Toulouse, qui ont ordonné le 23 août 1942 la lecture d’une lettre pastorale « sur la personne humaine » dans toutes les paroisses de leur diocèse, contribuant ainsi au sauvetage de nombreux Juifs.

La famille Dreuilhe et leurs deux enfants, Alain né en 1942 et Michel né en 1941, ont été hébergés toutes les nuits dans une chambre qu’ils rejoignaient par un escalier en bois extérieur à leur maison, rue de l’Egalité. Les deux enfants se rendaient dans cette cachette à la nuit tombée et les parents les rejoignaient une demi-heure après, et ce jusqu’à la Libération.

Grâce à des informations recueillies préalablement sur les rafles par un réseau de la Résistance, ils ont pu y échapper, en étant en lieu sûr. La sœur de Raymond Jacob, Madame Lion et son époux ainsi que leur fils Robert ont également bénéficié de la protection de la famille Dreuilhe pendant cette période.

Monsieur Dreuilhe avait également à plusieurs reprises permis à des familles juives de passer la frontière espagnole. La motivation des Dreuilhe était purement éthique, morale et philosophique.

La famille Jacob, appauvrie par la guerre, a dû s’expatrier en 1950 dans une exploitation forestière en Afrique et a entretenu une relation épistolaire avec la famille Dreuilhe jusqu’à son départ en Afrique.

Le 25 février 2014, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Pierre Dreuilhe et à son épouse Madame Suzanne Dreuilhe.

Pierre DREUILHE  & sa femme Suzette

Pierre DREUILHE  & son fils MIchel

Bernard Jacob en 1942-1943

Pierre Jacob en 1944

1940-ESCATALENS-Photo scolaire avec Pierre Jacob en 1-3

1942, Bernard et Pierre avec leurs cousines

1943, Malpeyre, famille Jaob et Lion

1943-MALPEYRE,Oncle et tante Lehmann et Bernard Jacob

Les réfugiés de Castel Sarrazin

Mr et Mme Jacob en 1960

Documents annexes

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2 février 2018 09:29:49
Revue de presse cérémonieRevue de presse cérémonie
4 novembre 2015 09:13:54