Jacques Rubin est né en 1902 à Tomashow, en Pologne. En 1926, il épouse Fanny Gelbart, née en 1905 à Konskie.

En 1930, il émigre en France et prépare la venue de sa femme qui le rejoindra un an plus tard.

A Paris, ils habitent rue de la Grange aux Belles (10ème arr.). Jacques, chapelier, abandonne son métier pour aider Fanny dans la couture. Deux enfants naissent, Rachel en 1934 et Simon en 1939.

Dès la déclaration de la guerre, Jacques Rubin est engagé volontaire dans l’armée française. Fait prisonnier sur le front de l’est en 1940, il est envoyé dans un stalag en Prusse orientale. Il reviendra à la fin de la guerre, diminué par la maladie mais vivant.

Fin 1941, les rafles s’intensifient à Paris. Fanny se sent menacée. Elle cherche à fuir avec ses deux enfants. Par chance, ses voisins de palier, Victorine et Gino Monti lui proposent de partir en Bretagne, vivre dans une maison appartenant à Mme Rochard, la mère de Victorine. Sans attendre, Fanny et ses enfants partent s’installer à Cargo. Fanny a emporté sa machine à coudre et travaille comme couturière.

La vie s’organise avec l’entière solidarité des Gaussonnais.

Le maire, Alexandre DUBOS, établit et signe de faux papiers qui permettront à Fanny de vivre sans encombre sous le nom de Fernande Rubin, née à Bayeux, ville dont les archives administrative ont été bombardées. Les enfants vont à l’école, Rachel à Sainte-Thérèse et Simon à Saint-Nicolas.

Quand Mme Gicquel, préposée à la Poste, apprend que Jacques Rubin se trouve dans le même stalag qu’Henri Fourchon, un des fils du village, M. Alexandre Dubos la prie de lui envoyer des colis de nourriture, comme elle le fait pour Henri tous les mois.

Soixante-dix ans plus tard, Simon, de retour à Gausson sur les traces de ses souvenirs, dira :  » Nous vivions comme tout un chacun au village, en profonde amitié avec Renée et Félix Philippe, avec Mme Rochard et ses enfants, Tante Victoire, les familles Fourchon et Marsoin, partie intégrante de ce merveilleux village, loin des terribles évènements dont, personnellement, j’eus vent beaucoup plus tard. »

Dans ce village, Fanny, Rachel et Simon ont vécu six ans sans être pratiquement inquiétés. Avec le maire, Alexandre DUBOS, c’est toute la communauté qui les a entourés, aimés et sauvés. Cet amour réciproque est inoubliable et inaltérable.

le 22 novembre 2017, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné la médaille des Justes parmi les Nations à Monsieur Alexandre Dubos.

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Documents annexes

Article de presse - ouest france du 27/09/2015Article de presse – ouest france du 27/09/2015
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