Le Cardinal Pierre-Marie Gerlier
Le cardinal Gerlier était à la tête du diocèse de Lyon; en sa qualité de Primat des Gaules il était le chef de l’église de France. Tout en se montrant un fervent soutien du maréchal Pétain, en adjurant ses ouailles de lui obéir, le prélat critiquait, avec modération mais publiquement, la politique anti-juive de Vichy. Dans un rapport daté du 3 septembre 1942, le commandement militaire allemand en France déclarait que, selon le premier ministre Pierre Laval, « Les exigences que nous lui avions formulées concernant la question juive s’étaient heurtées à une résistance sans pareille de la part de l’Eglise, le chef de cette opposition anti-gouvernementale étant en l’occurrence le Cardinal Gerlier. » Avec le chef de l’Eglise protestante, le pasteur Marc Boegner (q.v), le prélat était président d’honneur de l’Amitié Chrétienne, une organisation fondée à Lyon en 1941 pour défendre les victimes du régime de Vichy. Le 30 août 1942, les autorités exercèrent une forte pression sur ses dirigeants afin qu’ils leur livrent 108 enfants juifs qui avaient été arrachés du camp de Vénissieux (avec le concours de l’A.C.) à un convoi en partance pour le camp de Drancy. Le cardinal pesa de tout son poids en faveur de l’œuvre qu’il patronnait et les enfants eurent la vie sauve. Il intervint également personnellement auprès de la Gestapo pour faire remettre en liberté Jean-Marie Soutou (q.v), l’un des dirigeants de l’Amitié Chrétienne, qui, soupçonné de cacher des Juifs, avait été arrêté en janvier 1943, interrogé et jeté en prison.

Le 15 juillet 1980, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné au cardinal Pierre Marie Gerlier le titre de Juste parmi les Nations.

 

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