Les Molho et leurs deux filles – Rachel, seize ans, et Liliane, huit ans – vivaient à Paris. Le 16 juillet 1942, lors de la grande rafle des Juifs parisiens, Mme Molho fut arrêtée à son domicile, internée, puis déportée. Absents de la maison, son mari et ses filles échappèrent à l’arrestation. M. Molho décida de se réfugier dans la zone sud qui n’était pas encore occupée à l’époque. Il réussit à franchir la ligne de démarcation et, sur les conseils d’un oncle non-juif de sa femme, il se rendit à St. Saud en Dordogne et s’adressa au père Julien. Ce dernier leur offrit immédiatement l’hospitalité. Les nouveaux venus avaient beau avoir de faux papiers d’identité, tout le village savait que les hôtes du curé étaient juifs. Pourtant personne ne les dénonça. Les Molho vécurent chez le curé courageux de l’été 1942 à la fin de l’Occupation. Le prêtre, qui agissait par conviction religieuse et pour des raisons humanitaires, refusa le moindre paiement – que ce soit pour le logement ou pour la nourriture. A la Libération, M. Molho rentra à Paris avec ses filles.

Le 7 juillet 1980, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Georges Rocal, en religion père Julien, le titre de Juste parmi les Nations. 

Documents annexes

Aucun document