Monseigneur Pierre-Marie Théas
Le 30 août 1942, Monseigneur Théas, évêque de Montauban (Tarn-et-Garonne), demanda à tous les curés de son diocèce, comme l’avait fait le dimanche précédent l’archevêque de Toulouse monseigneur Saliège (q.v.), de donner lecture en chaire d’une vigoureuse lettre de protestation contre la politique anti-juive de Vichy. Elle disait notamment : « Je proclame que tous les hommes, aryens ou non aryens, sont frères parce que créés par le même Dieu… Ces mesures antisémites actuelles sont un mépris de la dignité humaine, une violation des droits les plus sacrés de la personne et de la famille… » Le prélat était pourtant au courant des pressions exercées par les autorités sur monseigneur Saliège. Non content de protester publiquement, il ouvrit les portes de l’évêché à ceux qui oeuvraient pour sauver les Juifs, mettant à leur disposition un bureau où ils fabriquaient de faux papiers. Il demanda également aux directeurs de toutes les institutions catholiques du diocèse de cacher des Juifs. Au début du mois de juin 1944, il refusa de recevoir le maréchal Pétain venu en visite officielle à Montauban, ce qui lui valut d’être arrêté le 9 juin et interné au camp de Compiègne. Il n’en sortit qu’à la Libération.

Le 8 juillet 1969, Yad Vashem a décerné à monseigneur Pierre Marie Théas, évêque de Montauban, le titre de Juste parmi les Nations.

Monseigneur Théas

Documents annexes

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19 janvier 2014 08:02:36