Clémence FUMEAU
 

Nelson FUMEAU

Pendant l’Occupation, Hélène Goldman et Simone Fishman (qui avaient respectivement vingt et vingt et un ans) deux soeurs juives nées en France, vinrent vivre à Pleine Selve dans la Gironde avec leur mère, une veuve de nationalité étrangère. Le 17 novembre 1943 on vint les arrêter toutes les trois. Les deux jeunes filles n’étaient pas chez elles. Marcel Lagarde (q.v) le secrétaire de mairie, qui connaissait la famille, avait prévenu leur mère et lui avait conseillé de se cacher dans la forêt. Il avait aussi prévenu les deux sœurs. Malheureusement, leur mère, l’ignorait et décida de rester à la maison pour les avertir. Elle fut arrêtée, expédiée à Drancy puis déportée à Auschwitz où elle périt. Ses deux filles, qui figuraient sur la liste des Juifs à arrêter, ne pouvaient plus rentrer chez elles. Marcel Lagarde les cacha plusieurs jours sous son toit et leur fournit de faux papiers et des cartes d’alimentation. Son cousin Nelson Fumeau, qui avait fait la connaissance de la famille par son intermédiaire, vint ensuite à leur secours. Il aida Hélène à fuir à Jonzac (Charente-Maritime), où elle trouva un emploi de bonne d’enfants, qu’elle occupa jusqu’à la Libération. Quant à Simone, il l’envoya chez sa mère, Clémence Fumeau, qui administrait la propriété familiale du Tournier, près de Jonzac. Clémence reçut la jeune fille avec chaleur, lui offrit du travail dans la propriété et lui paya un salaire convenable. Elle veilla sur elle avec dévouement jusqu’à la Libération. Nelson Fumeau, qui était résistant et savait que les deux soeurs, pourchassées par la Gestapo, étaient en danger, considérait qu’il était de son devoir de les sauver. Il n’hésita pas à risquer sa vie et celle de sa mère, sans demander la moindre rémunération.

Le 3 mai 1984, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Nelson Fumeau et sa mère Clémence, le titre de Juste parmi les Nations.

 

Famille FUMEAU

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