Lorsque Raymond Viadieu, commandant de bataillon dans l’armée française, fut démobilisé après la défaite, il rentra à Toulouse (Haute-Garonne) et se lança à fond dans la Résistance. Il devint la providence de bien des persécutés, dont de nombreux Juifs, et accomplit une série d’exploits qui le rendirent célèbre à travers tout le Languedoc sous son nom de guerre, « Vira ». Il réussit notamment à mettre la main sur le dossier des lettres de dénonciation à la grande poste de Toulouse, ce qui lui permit de prévenir aussitôt les personnes visées, notamment la famille Folus, qui put ainsi se cacher et échapper à l’arrestation et à la déportation. Il procura de faux papiers d’identité et des cartes d’alimentation à plusieurs Juifs, ce qui leur permit de tenir jusqu’à la Libération. Le réseau qu’il dirigeait lança un raid sur la prison-hospice de la Grave, délivrant dix-sept prisonniers, des Juifs pour la plupart, qu’il emmenait en camion à son quartier général. Voyant le colonel Madier, un Juif, arrêté dans la rue, Raymond Viadieu sauta sur le policier et lui arracha sa proie. Pendant toute l’Occupation il aida des Juifs à franchir illégalement la frontière espagnole. Les Allemands avaient mis sa tête à prix.
Le 29 avril 1985, Yad Vashem a décerné à Raymond Viadieu le titre de Juste parmi les Nations.
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