L’histoire
En 1940, Jeanne Schwartz s’était portée volontaire pour travailler comme infirmière de la Croix-Rouge dans un hôpital de Troyes où étaient soignés des prisonniers de guerre français. Elle aida une centaine d’entre eux à s’en évader. Elle s’occupa tout particulièrement de Norbert Roth, un soldat gravement malade, et écrivit à sa cousine, Régina Feuer, pour l’informer de son état. Régina vint immédiatement à Troyes. Lorsque l’état de santé du jeune homme le permit, Jeanne le fit transférer à l’hôpital militaire du Val de Grâce à Paris et continua à aller le voir. En 1943, Régina fut arrêtée et internée à Drancy. Sa tante, Ernestine Kronfeld, fit appel à l’infirmière, qui lui remit une fausse attestation selon laquelle la jeune fille travaillait pour une entreprise réquisitionnée, qui fabriquait du matériel destiné à la Wehrmacht. Grâce à cette attestation, Régina fut remise en liberté deux semaines plus tard. Jeanne Schwartz procura également aux deux femmes de faux papiers d’identité et les cacha dans un appartement qu’elle avait loué à Saint-Mandé. Elle raconta à la concierge qu’il s’agissait de membres de sa famille venus se faire soigner à Paris. Elle apportait régulièrement des provisions à Régina et Ernestine et continua à s’occuper de Norbert jusqu’à la Libération.
Le 17 octobre 1975, Yad Vashem a décerné à Jeanne Roth née Schwartz, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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