Lucie Abel et sa fille Lydie, deux Protestantes, tenaient une petite pension de famille à Faye-sur-Lignon, non loin du Chambon-sur-Lignon dans le département de Haute-Loire. Les Rheims – père, mère et fille – qui avaient quitté précipitamment Lyon pour échapper aux rafles de Juifs, arrivèrent à la pension Abel grâce à un réseau de religieux protestants – notamment les pasteurs Daniel Curtet (q.v) et Charles Delizy (q.v). Lucie Abel était en contact avec ce réseau de sauvetage qui se chargeait de trouver des logements pour ceux qui en avaient besoin et qui travaillait avec le « Service André », une organisation clandestine juive. D’autres réfugiés juifs, Myriam Rosowsky et son fils Oskar ainsi qu’Else Spiero trouvèrent également asile à la pension Abel. Grâce aux fausses cartes d’identité fournies par les membres du réseau, tous ces réfugiés purent vivre et circuler librement dans la région. Les dames Abel savaient parfaitement que ces réfugiés qui logeaient dans leur pension étaient juifs. Elles risquèrent pourtant leur vie pour les aider, offrant chaleureusement leur soutien. Certains de leurs locataires, venus en réalité chercher un abri chez elles, restèrent en relations amicales avec Lucie et Lydie Abel après la guerre.

 

Le 28 mars 1988, Yad Vashem, Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Lucie et Lydie Abel le titre de Justes parmi les Nations. 

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18 février 2019 07:58:28