Louis Lauria était fonctionnaire à Lyon (Rhône). Il occupa notamment plusieurs fonctions au Service Social des Etrangers (SSE) et était membre du mouvement l’ »Amitié Chrétienne » qui sauva la vie de nombreux Juifs. Dans le cadre de son travail et de ses activités bénévoles, Louis Lauria visitait des camps de concentration et apportait aux internés une assistance humanitaire. En janvier 1942 il fut nommé inspecteur du SSE de Lyon et travailla en collaboration étroite avec la communauté juive de la ville. Averti en août 1942 que les autorités de Vichy s’apprêtaient à déclencher une rafle de Juifs et à les livrer aux Allemands, Louis Lauria prit part à une vaste opération clandestine destinée à prévenir les Juifs visés. Nombre d’entre eux eurent ainsi le temps de s’enfuir et eurent la vie sauve. René Nodot (q.v.), autre fonctionnaire qui travaillait dans les services de Louis Lauria et était bénévole à l’Amitié Chrétienne,  raconta après la guerre qu’à la fin du mois d’août 1942, ce dernier prit part au sauvetage de dizaines d’enfants juifs internés au camp de Vénissieux, près de Lyon. En 1943, la police arrêta Jacques Yanni, un jeune juif réfractaire du service du travail obligatoire. Il fut interné dans un camp de travail à Brest en attendant sa déportation. Apprenant la nouvelle, Louis Lauria, utilisant de faux papiers et de faux rapports, trouva un emploi au jeune homme dans une usine de Lyon; il put ainsi quitter le camp de Brest. Là encore le fonctionnaire avait pris d’énormes risques : si son action avait été découverte, il était lui-même menacé de déportation.

Le 18 avril 1989, Yad Vashem a décerné à Louis Vincent Lauria le titre de Juste parmi les Nations.

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