Pendant l’Occupation, François Périllat, qui habitait Veigy-Foncenex (Haute-Savoie), dans les Alpes, travaillait à la ferme de Joseph Lançon (q.v.). Les deux hommes firent passer clandestinement des centaines de Juifs en Suisse. François Périllat joua un rôle essentiel dans ce réseau de passeurs qui regroupait des religieux, des résistants et des habitants de la région. Les fugitifs faisaient d’abord appel à des prêtres ou des pasteurs – comme, notamment, le père Jean-Joseph Rosay (q.v.), curé de Douvaine – lesquels les faisaient conduire chez F. Périllat et ses camarades, tous enfants du pays qui connaissaient les moindres replis du terrain. Ils pouvaient ainsi guider les Juifs vers la frontière dans les meilleures conditions. Par son courage, François Périllat sauva des centaines de Juifs, au péril de sa propre vie. Lorsque les Allemands occupèrent la région le 9 septembre 1943, les activités du jeune passeur furent vite découvertes. Il fut arrêté le 10 février 1944 avec Joseph Lançon et avec le père Rosay. Tous trois avaient été dénoncés par un mouchard. Ils furent déportés vers les camps de concentration de l’est. François fut transféré de camp en camp et astreint à de durs travaux. Il mourut d’épuisement le 13 décembre 1944 au camp d’Hersbrueck, en Bavière.

Le 16 mai 1989, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à François Périllat le titre de Juste parmi les Nations. 

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