Jean-Charles Bovet était le curé d’Archamps (Haute-Savoie), localité située près de la frontière suisse. En septembre 1942, Bernard Blumenkranz, un Juif qui tentait de franchir illégalement la frontière après bien des tribulations, se retrouva perdu non loin de là, après que le passeur, ayant changé d’avis, lui eut déclaré : « Vous n’êtes pas le seul à souffrir ». Il se retrouva sur la route d’Archamps, sans trop savoir où il était. Il rencontra le curé, qui commença à lui parler, le réconforta puis lui proposa de l’accompagner en ville. Le père Bovet lui expliqua qu’il le conduirait à une école où l’un des parents d’élèves serait prêt à l’aider. Il en fut effectivement ainsi et peu de temps après Bernard réussit à passer en Suisse en toute sécurité. L’opération avait si bien été préparée qu’on lui avait même remis un peu de petite monnaie suisse pour qu’il puisse prendre le tram à Genève. Dans son témoignage après la guerre, Bernhardt Blumenkranz raconte que son cas n’était pas isolé et qu’il avait entendu dire que le curé, bien que parfaitement conscient des risques qu’il prenait compte tenu de la présence policière massive dans la région, avait pourtant aidé à sauver beaucoup d’autres Juifs.

Le 4 octobre 1989, Yad Vashem a décerné au Père Jean-Charles Bovet le titre de Juste des Nations.

 

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