Louis Haase
Maire de Thônes (Haute-Savoie), Louis Haase fit preuve d’une attentive sollicitude envers les évacués d’Alsace et de Lorraine, puis envers les réfugiés juifs de ces régions. Riche de la confiance de ses administrés, il bénéficia de leur soutien pour loger décemment les réfugiés et leur trouver des emplois. A partir de l’été 1942, lorsque des rafles de Juifs s’étendirent à la zone sud, le maire de Thônes prit de sérieux risques en fournissant de fausses cartes d’identité et de rationnement à des réfugiés juifs menacés. La Résistance locale trouva elle aussi en Louis Haase un appui efficace, qui le rendit suspect aux autorités d’occupation. Jacques Weiss, réfugié juif de Forbach (Moselle) à Thônes, écrivit après la guerre au maire de la localité savoyarde : « Aussi longtemps que je serai sur cette terre, je n’oublierai pas qu’après Dieu, c’est à vous que je dois la vie. Je suis fier d’avoir vécu à Thônes dans la communauté de ses citoyens, ces grands patriotes ». Alors qu’elle était jeune fonctionnaire à la Préfecture de Savoie, Jeanne Brousse (q.v.) a bien connu le maire de Thônes qui, selon elle, « ne cessa pas de se dépenser pour protéger, cacher, trouver des lieux d’hébergement [pour] ceux que l’on recherchait, affirmant bien haut que ses protégés n’étaient pas juifs, car il leur avait attribué une autre identité en leur délivrant des pièces officielles provenant de sa Mairie ». Louis Haase considérait que l’aide qu’il dispensait aux réfugiés et aux persécutés était son apport personnel à la résistance anti-allemande.

Le 27 février 1991, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Louis Haase le titre de Juste parmi les Nations.

 

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6 septembre 2019 14:55:24