Mathilde Vidal
A Pierrefort (Cantal), une maison de retraite tenue par des religieuses était placée sous la direction de Soeur Marie-Alice Vidal. Au début de l’année 1944, elle admit dans son institution une toute jeune femme, Mme Cohen-Solal, et sa fillette Jacqueline, qui n’avait pas encore deux ans, à la recherche d’un refuge. Elle et son mari étaient venus de Marseille où ils habitaient, pour échapper à la chasse aux Juifs qui faisait rage dans la ville. A Pierrefort s’était développé un centre d’entrainement des maquisard FTPF. Or, plusieurs bases militaires allemandes se trouvaient dans cette région, très exposée, de ce fait, au risque d’opérations de la Résistance et, bien entendu, de représailles allemandes. Réfugiés et Juifs se sentaient particulièrement menacés. Les Cohen-Solal avaient conscience de leur vulnérabilité, d’autant que la jeune femme était enceinte. Elle fut chaleureusement accueillie par la Supérieure de la maison de retraite, et son mari rallia une unité de maquisards FTPF. Au début du mois d’août 1944, Soeur Marie-Alice Vidal et plusieurs des religieuses firent tout le nécessaire sur place pour l’accouchement de leur jeune pensionnaire clandestine. La Supérieure était parfaitement consciente des risques qu’elle prenait, mais elle donna asile également à des maquisards blessés et tint tête avec sang-froid aux militaires allemands venus enquêter dans son établissement.

Le 27 janvier 1993, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné à soeur Marie-Alice Vidal le titre de Juste parmi les Nations.

Cérémonie

Documents annexes

Article de presse - La voix du Cantal du 07/05/Article de presse – La voix du Cantal du 07/05/
18 octobre 2019 10:50:13
Article de presse - La Croix du 04/06/1994Article de presse – La Croix du 04/06/1994
18 octobre 2019 10:47:42