Jean Sudré était le secrétaire de la mairie de Graulhet dans le Tarn, une ville de tanneurs et de mégissiers. Au début de l’occupation en 1940, Bernard Mantoux, âgé de 17 ans et sa mère avaient quitté le Havre et s’étaient installés à Graulhet, où Bernard travaillait dans l’affaire de son oncle. A cette époque, Bernard Mantoux devint l’ami de ses voisins, Jean Sudré et sa femme Odette-Léa. Travaillant à la mairie, Jean Sudré avait accès aux cartes d’identité vierges, aux coupons d’alimentation et autres papiers d’état civil.
L’occupation de la zone dite « libre » par les Allemands et surtout l’arrestation d’un membre de leur famille incita Bernard Mantoux et sa mère à beaucoup de prudence et à recherches des endroits pour se cacher. C’est pourquoi, pendant quelques semaines au début de l’année 1943, les Mantoux furent cachés chez les Sudré. Ils obtinrent de faux papiers fournis par Jean Sudré grâce auxquels ils purent louer une chambre en ville. Les Mantoux ne furent pas les seules personnes à qui Jean Sudré fournit de faux papiers. Dans un témoignage datant d’après-guerre, Bernard Mantoux dressa une liste d’autres Juifs pour qui Jean Sudré avait fait de faux papiers avec la signature imitée du maire de la ville. S’il avait été pris, Jean Sudré aurait pu être arrêté et déporté.
Le 31 janvier 1993, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les nations à Jean Sudré et à Odette-Léa Sudré.
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![]() | Article de presse du 17/06/1993 24 janvier 2014 10:28:35 |
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