M. et Mme Copel, qui s’étaient réfugiés à Nice au début de l’Occupation avec leurs deux filles et le bébé de trois ans de l’une d’elles, durent s’enfuir à nouveau en septembre 1943 : ils avaient appris que leurs noms figuraient sur la liste des Juifs à arrêter et à déporter. Un ami commun les envoya chez les Rouzeau. Ce couple de fermiers qui habitaient à Chéroux (Indre) n’avait jamais vu de Juifs. Ils accueillirent pourtant les Copel, qu’ils ne connaissaient pas, les logèrent dans un bâtiment de ferme à proximité de leur domicile, s’occupèrent d’eux avec dévouement et les cachèrent jusqu’à la Libération, sans chercher la moindre contrepartie. Dès qu’on entendait parler d’une descente de la police ou de la milice, ils dissimulaient les réfugiés dans une meule de foin ou un silo. Ils n’ignoraient pas le risque qu’ils prenaient en cachant des Juifs : des affiches annonçaient les lourdes peines prévues. Les Rouzeau sauvèrent ainsi les Copel, qui vécurent chez eux jusqu’à la Libération, pour des raisons purement humanitaires. Devenues amies, les deux familles continuèrent à se fréquenter après la guerre et ces relations se poursuivirent entre les enfants puis les petits-enfants.

Le 24 février 1993, Yad Vashem a décerné à Paul et Jeanne Rouzeau le titre de Juste parmi les Nations. 

Documents annexes

Article de presse - La nouvelle république du 21/04/1994Article de presse – La nouvelle république du 21/04/1994
18 mars 2014 08:48:07