Lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France en novembre 1942, la famille Goldenstein – le père, la mère et les deux enfants – quitta son domicile de Nice pour se réfugier à Toudon, village niché dans la montagne, à environ 69 kilomètres au nord de la ville, dans la zone restée sous contrôle italien. En septembre 1943, les Allemands occupèrent également cette zone et les Goldenstein durent se chercher un nouvel asile. Ils partirent vers le nord et s’arrêtèrent à Villars-sur-Val dans les Alpes Maritimes : un parent leur avait conseillé de s’adresser dans ce village, au père Francis Coeuret. Ce dernier faisait partie, depuis 1940, d’un réseau de résistance qui participera plus tard à la libération de Nice et de sa région. Connu sous son nom de guerre de lieutenant Benoît, le prêtre venait aussi en aide aux Juifs et à tous ceux qui étaient recherchés par le régime de Vichy ou par les Allemands. Il fournit aux quatre Goldenstein de fausses cartes d’identité grâce auxquelles les fugitifs purent obtenir des cartes d’alimentation et utiliser les transports en commun. Lorsque la situation à Villars-sur-Val devint intenable pour les Juifs, la famille Goldenstein partit chercher refuge ailleurs. Grâce à la qualité de leurs faux papiers ils réussirent à passer tous les contrôles dans les gares et à arriver sains et saufs à Toulouse, but de leur voyage.
Le 25 juillet 1993, Yad Vashem a décerné au Père Francis Coeuret le titre de Juste parmi les Nations.
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