La famille Szafran s’était enfuie d’Anvers en mai 1940 à l’entrée des Allemands en Belgique. Réfugiés à Nîmes (Gard), les Szafran, respectueux de la loi, allèrent se faire inscrire à la mairie en leur qualité de Juifs étrangers. Le 26 août 1942, toute la famille fût arrêtée lors des grandes rafles opérées dans les grandes villes du sud. Seul le jeune Symcha, qui avait alors dix-sept ans, échappa à la rafle et donc à la déportation et à la mort. Il faisait partie des Eclaireurs Israélites; la veille, Pierre Simon, son chef de troupe, l’avait averti que le bruit courait qu’une rafle était imminente et l’avait persuadé de se cacher chez lui. L’adolescent avait aussitôt prévenu sa famille mais sa mère, ses soeurs et ses tantes n’avaient pas bougé, convaincues que la mesure ne visait pas les femmes. Pierre Simon conduisit Symcha à la ferme des Boissier (q.v.) à Caveyrac près de Nîmes. Il y resta environ un mois. C’était la saison des vendanges et on le fit passer pour un cousin étudiant venu donner un coup de main pendant les grandes vacances. A la rentrée, en octobre 1942, Symcha se vit contraint de se chercher une nouvelle cachette. Grâce au curé du village, il arriva à la ferme de Maurice et Hélène Puech à Lascours, non loin de Caveyrac. Tombé malade, il fut soigné avec dévouement par les fermiers, qui l’avaient accueilli pour des raisons humanitaires et religieuses et sans chercher la moindre rémunération. Quelques semaines plus tard, une voisine découvrit sa présence et en parla dans le village. Elle ne pensait pas à mal mais Symcha dut quitter la ferme, pour sa sécurité et celle des Puech. Ceux-ci, qui se sentaient responsables de lui, demandèrent à leur cousin Elie Guiraud (q.v.) qui vivait à Lasalle (Gard) de l’héberger.

Le 25 octobre 1994, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Maurice et Hélène Puech le titre de Juste parmi les Nations.

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7 mai 2018 15:00:00